vendredi 31 octobre 2025

Pochettes #12, KS

Komintern Sect, un de mes groupes fétiches de jeunesse, il me semble l'avoir documenté sur ces pages. 







Charles de Goal, Retour au Dancing. Maxi 45t (1986)

Promesse tenue trois ans et des poussières plus tard : voici rapidos le maxi 45t de (Retour au) Dancing. J'en ai même profité pour améliorer le rip du 45t qui en avait bien besoin.
Le troisième morceau du maxi He's gonna step on your ballroom blitz again est une reprise de He's gonna step on you again de John Kongos. Ceci étant dit, les crédits complets sont pour Kongos et Christos Demetriou ce qui se comprend, mais aussi pour Mike Chapman et Nicky Chinn et là je sèche. Honnêtement je n'ai pas méga envie de creuser. J'ai parfaitement vécu jusqu'ici sans en savoir plus et il n'y a aucune raison que cela change. Bonne écoute !




jeudi 30 octobre 2025

V/A, Rapsodie en France vol.1 K7 (1985) Repress LP (2022)

Dans la série des rééditions en voilà une de 2022 qui fut à la fois inattendue et spectaculaire : celle en vinyle de la mythique K7 Rapsodie en France vol.1 sortie en 1985 par le label français spécialisé dans le punk hardcore Jungle Hop International. Une K7 de légende pour les fans de musique violente, rapide et très courte, parsemées d'éructations ou de beuglements particulièrement indéchiffrables. Il faut donc généralement s'accrocher et surtout en vouloir pour écouter cette musique qui était souvent diffusée en cassette dans les années 80. Alors ce n'était certes pas ma musique de chevet mais quelques oeuvres ont fait exception en ce qui me concerne. J'en ai déjà publié quelques unes comme la compilation Rapsodie (héritière de Rapsodie en France vol.1 justement. L'article contient d'autres liens, il suffira de voyager de page en page) ou Les Vandales par exemple.  

Ce superbe repress a été co-produit par le label américain World Gone Mad et plus proche de chez nous le label/distro marseillais Crapoulet Records. Le skeud est accompagné d'un livret fanzine de 24 pages dans lequel on peut lire un chouette entretien avec Pierre, l'un des créateurs originaux de Jungle Hop International, qui retrace l'historique du label et plus généralement du hardcore en France. 

Paré pour le boucan ? Play loud ! (Courage, ça va bien se passer).


recto verso du livret + courts extraits.

mercredi 29 octobre 2025

Charles de Goal, 3. LP (1984)

Pendant longtemps Charles de Goal est resté ce groupe mystérieux dont on ne savait pas grand-chose, et certainement pas qu'il ne s'agissait en fait que d'une seule personne, à savoir Patrick Blain, bassiste du groupe expérimental C.O.M.A. Il décide alors de faire de la musique dans son coin en solo puis il apporte les bandes à New Rose. Elles plaisent à Louis Thévenon l'un des deux cerveaux du label avec Patrick Mathé et il a eu le nez creu : le premier album Algorythmes (1980) s'écoulera à 15 000 exemplaires ce qui constituera un exploit. Suivra Ici L'ombre en 1982 qui marchera bien lui aussi et puis 3 diffusé en 1985. Appeler son troisième album 3 devait être une mode cette année-là car Indochine fit de même (ou vice-versa, reste à savoir qui l'a trouvé le premier. Ok on s'en fout). Le disque de Charles de Goal et ses ambiances toujours aussi répétitives feront moins de vente évidemment. C'est aussi en 1985 que Patrick Blain sortira de sa cave et de l'anonymat pour enfin monter un groupe de scène avec un résultat mi-figue mi-raisin. C'est lui qui le dit dans l'entretien de Gonzaï, Votez Charles de Goal.  

Personnellement j'entretiens des relations contrastées avec les disques de Charles de Goal. J'ai le 45t (Retour) au dancing que j'adore et qui fut une de mes premières publications sur le blog, le maxi du même nom que j'ai oublié de transmettre malgré ma promesse de 2022, et trois albums parmi lesquels ce fameux 3, dont certains titres selon les humeurs peuvent s'avérer aussi intéressants qu'indigestes (Parallèles, Soupirs, la reprise de Wire) virant même parfois au supplice (Hoggar et ses presques sept minutes... un quasi chemin de croix ! - clin d'oeil à l'intro - ...). Cependant la grande "moitié" de l'album reste une machine redoutable avec son point d'orgue, une tuerie d'une violence sourde : Retour simple

L'album fut enregistré, mixé et réalisé fin 84 par Patrick Woindrich à ses Studios WW. Distribué par New Rose en 1985. 






lundi 27 octobre 2025

Camera Silens, Rien qu'en trainant. Mini-LP (1987)

Rien qu'en trainant, c'est exactement de cette manière que j'ai trouvé ce disque chez Nuggets à Limoges en 1987. Je n'étais pas au courant d'un deuxième album donc la joie fut de taille. La surprise aussi à la première écoute, comme tout le monde je suppose. J'en fus même à me demander s'il s'agissait bien du même groupe mais la photo du verso était une preuve irréfutable. Espoirs déçus finalement vite expédiés aux oubliettes avec ce titre magnifique dédié aux réfugiés fuyant la guerre d'Espagne et venus s'installer à Bordeaux. Le beau texte est écrit par Eric Ferrer le bassiste et j'ai adopté sur le champ cette composition définitivement convaincu que ce mini-album deviendrait un de mes classiques favoris. La cause était acquise.  
J'ai aussi la réédition cd d'Euthanasie (avec les titres supplémentaires) mais le rip est celui du vinyle original. Le son y est meilleur que sur le cd. 

En ce qui concerne la genèse de ce mini-album, je cite Euthanasie1986 est l'année bascule, dominée par les nouveaux démêlés judiciaires de Gilles. De surcroît, le groupe, quelque peu lassé des circuits alternatifs, aspire à d'autres sphères. Après une période de break et sous la houlette de Benoît, Camera, amputé à nouveau d'un de ses membres principaux, réoriente radicalement sa musique. Une âme jamaïcaine domine dorénavant le son du groupe : compos et reprises à tendances rocksteady reviennent aux sources de la culture skin anglaise des sixties. Camera s'est adjoint un nouveau manager, Jean-Marc, et de nouveaux musiciens : un saxophoniste, François, un percussionniste, Alain, et des choeurs en la personne de Manu. Par ce tournant radical, la formation se coupe d'une bonne partie de sa base, celle-là même qui avait contribué à son tonitruant succès. Mais il s'agit à ce stade de rompre avec un passé plutôt lourd. Benoît et ses comparses des débuts doivent couper le cordon d'un entourage rendu invivable par les problèmes liés à l'abus de drogue, d'alcool et de péripéties concomitantes... Le manifeste public de cette rupture se fait lors de l'émission Décibels sur FR3, diffusée le 12 décembre 1986. Ce moment reste un souvenir douloureux pour Benoît qui était en conflit latent avec les autres membres de sa formation sur la question du changement du nom du groupe. Malgré tout, ce passage à la télé remet véritablement Camera sur les rails qui retourne en studio en février 1987, cette fois-ci au chalet. De cette nouvelle phase sortent deux galettes : le 45 tours Comme hier, qui donne lieu à un second passage dans Décibels le 30 juillet 1987, et l'album 6 titres autoproduit Rien qu'en traînant. Ce dernier marque véritablement l'ultime étape pour Camera qui splite en mai 1988." 

Le 45t Une nuit qui sortit en même temps que l'album a été réédité cette année par Une Vie Pour Rien, une super nouvelle que je n'ai pas laissée passer sans agir, évidemment.

Pour la petite histoire, Haar brut s'est d'abord appelé Comme hier, inspiré par le titre d'ouverture du disque. Ceci avant que je ne me décide à le mettre en ligne et avant que je ne trouve un nom un peu plus original, d'où l'adresse web du blog. cqfd. 


dédié à Gilles Bertin et Didier Vialard l'ancien manager


chronique du magazine Nineteen n°23, Juin 1987

samedi 25 octobre 2025

8°6 Crew, Green and white Ska EP 7" (2019)

Le morceau est dédié au Red Star puisque 8°6 Crew est fan du club audonien mais il pourrait s'adresser aussi au Celtic. Hier soir en fumant dehors j'entendais des chants et des tambours provenant d'Ainslie Park (rebaptisé cette saison The Vanloq Community Stadium) et pourtant The Spartans FC qui est l'occupant ne jouait qu'aujourd'hui (belle victoire 2-1 en Scottish Cup que je suis allé me fader cet après-midi dans le soleil un peu froid d'octobre). Aiguisé par la curiosité, j'ai décidé d'emprunter la piste cyclable à pieds et je suis donc allé faire un petit tour au stade qui est à quelques encâblures de chez moi. Belle surprise de découvrir un match de championnat (Lowland League) d'équipes B de prestige: Hearts II - Celtic II et surtout de voir une bonne soixantaine d'Ultras du Celtic chantant et battant du tambour comme s'il s'agissait de l'équipe première. Je me suis donc assis dans leurs rangs et ai passé une chouette seconde mi-temps. J'ai dû m'expliquer lorsque je faisais quelques vidéos du Kop et qu'un des Bhoys m'a interpellé. Mais comme je fais moi-même partie de la famille Celtic, ce ne fut que routine et amitié. Il était assez amusé et content de voir qu'un Frenchie du PSG assistait à ce match de seconde zone et j'ai pu continuer mon petit reportage. Ils m'épateront toujours ces Tims (surnom des fans des pyjamas rayés verts et blancs) les meilleurs fans du monde et quelle ambiance dans ce petit stade champêtre en plein Edimbourg, bien loin des milliards qatari, saoudiens, américains ou chinois. Le football dans toute sa splendide candeur. Un bon bain de jouvence. Hoops un jour, Hoops toujours.

De retour à la casbah, comme par magie, Yesterday I dub s'est mis aléatoirement à vibrer dans mes enceintes sorti tout droit des milliers de morceaux stockés dans mon vieil Ipod dans l'heure qui suivit. Un heureux hasard je l'assure, et hop ! je tenais un article absolument pas prévu, encore chaud bouillant de cette rencontre imprévue. 

EP sorti chez UVPR en 2019 et acheté sur le champ. Toujours dispo chez le label nantais qui l'a toujours aussi généreusement mis en ligne à prix libre. Mais acheter les disques c'est mieux.


insert



Les Tims saluent la sortie des quelques Jambos défaits (0-1) présents au Vanloq Stadium
ça jouait aussi derrière...

Celtic ! 

vendredi 24 octobre 2025

V/A, Trashy & Catchy My Dear Watson 10" (1999)

Trashy & Catchy My Dear Watson. 10 Garage shots from the froggy nation! vol.2. The larsen fanzine's quintessence.
Du rock garage, pas si commun sur Haar brut. Ce n'est pas exactement mon genre de musique de prédilection mais de temps en temps ça peut m'exciter (et rien à voir avec la pochette). En plus ce 25cm permet de faire un petit de tour de France. 
Dans l'ordre : 
The Squares de Nancy qui signent une reprise de The Prisoners (morceau écrit par Graham Day). 
Suivent The Turkey Necks de Limoges (orthographié Turkee Necks sur leur unique K7 Unbearable Garage! ) avec un instrumental assez enlevé plutôt sympa. 
Les Parisiens The Splash Four prennent le relais avec une autre cover, de The Equals cette fois. 
Puis déboulent The Blue Devils, un super morceau des Limougeauds emmenés par le showman Bee Dee Kay (Dee Cats, Bee Dee Kay and The Roller Coaster) ! 
Les Little Searchers de Saint-Nazaire (relocalisés à Nantes) ont choisi de jouer à leur sauce un morceau de Syd Barrett (Pink Floyd évidemment). 
En face B The Splinters from Chambéry alignent selon les crédits une reprise des légendaires Skatalites mais ils ont dû s'emmêler les pinceaux (ont-ils confondu avec Oh baby ?) car Yea yea baby est un morceau (pas le meilleur ceci dit, loin de là, drôle de choix donc) du non moins légendaire Laurel Aitken et je le prouve.
Greenfish de Rennes remet un peu de son furieux sur cette seconde face avec son emballante Planet Zeta. Deux albums sont à découvrir ou redécouvrir chez Makhno.
The Linkers de Bordeaux reprennent brillamment The Miracle Workers avec One step closer to you morceau écrit par Gerry Mohr. 
Le morceau pop mod est pour The Cab de Beauvais. The Cab repérés chez Makhno (décidément !) avec l'absolument remarquable album Give me what you want de 1995. Et comme les grands esprits se rencontrent, il vient de nous servir le deuxième sur son Rock des terroirs.  
The Beach Bitches de Perpignan reviennent au fuzz bien sale qu'on aime et conluent ce dix pouces avec force et style. 

Le disque est une production du label savoyard Larsen Recordz localisé à St Alban-Leysse (73). 
Remis en mains propres à la gare de Haymarket à Edimbourg le weekend dernier par Kenny que j'aurais sûrement le plaisir de retrouver un de ces quatre à un concert garage local. On peut donc dire que je n'ai pas perdu de temps à diffuser ce petit gem mais c'est ça la Scottish Rail, quand le convoi est à l'heure faut pas trainer. 

Madame Sherlock, cachez ce sein... (ouf presque fait)

en anglais dans le texte (on se demande pourquoi d'ailleurs)


mardi 21 octobre 2025

Kidnap, Il faudra bien qu'un jour tout change. Coffret cd (2002)

Il faudra bien qu'un jour tout change de Kidnap : production cd d'Euthanasie records - ETA 007, coffret en bois, avec badge et poster, 800 exemplaires, décembre 2002.
Le badge, sauf trou de mémoire énorme, n'était pas dans le coffret lorsque je l'ai acheté chez Born Bad (alors rue Keller) ou alors je l'aurais perdu "à l'insu de mon plein gré" !

La compilation regroupe :
- les trois morceaux de la compilation Apocalypse Chaos (1982) ainsi qu'un titre non-retenu de la même session, Révolution.
- J.R. de Chaos En France Vol. 1 (1983)
- Trois de l'EP Il faudra bien qu'un jour tout change (1984)
- Putain de vie de Chaos En France Vol. 2 (1984)
- 1984 de la compilation 45t Ripost (1984)
- No S.S. en version alternative issue de la compilation de 1984 elle aussi : Welcome to 1984 (je l'ai mais pas encore publiée sur le blog)
- Syphilis m'était contée que l'on trouve dans France Profonde 1 (toujours 1984)
- Onze titres démos de 1979-1980 lorsque Kidnap s'appelait Radiation regroupées dans un 10 pouces sorti par Euthanasie en 2000, RévolutionC.R.S. / Dites-moi / Auto-destruction / Incendie / Safary city / Fuck the mods (d'Exploited) / Armée nationale (v.d.) / No S.S. / Vacances / Bande de pédés / Mafia.

J'ai pris ce coffret pour les démos car je ne possédais pas le 25cm Révolution, mais je pense que je l'aurais acheté même sans elles car je trouvais l'objet du meilleur goût. 

le sens et la science du coffret


samedi 18 octobre 2025

The European Sons, S/T 7" (1989)

Une dernière fois sur Haar brut, The European Sons, ces Rennais merveilleux injustement passés au travers d'une notoriété en rapport avec leur immense talent. Ils resteront à jamais coincés dans un stand du circuit fermé du rock indépendant hexagonal et ce ne sont pas leurs apparitions sur un obscur blog parmi tant d'autres qui les feront monter sur le piédestal auquel ils auraient pourtant bien mérité d'accéder. Résumons-nous : on les a vus et écoutés ici grâce à la compilation Sale temps pour un snarck (1989) et puis ensuite leur unique album The love of life (1991) avec un succès d'estime comme dans la vraie vie mais bien réel si j'en crois mes stats. 
La pochette du 45t reprend la photo présente dans l'insert de la compilation (ou vice-versa) et une nouvelle fois The European Sons dont le nom provient évidemment du morceau du Velvet Underground me ravissent avec deux chansons terriblement matures pour un aussi jeune groupe en 1989. 
Le fanzine In the rain qui ne s'y était pas trompé lui avait consacré un entretien dans son n°4 et grâce à Etienne Le Campion l'un des deux fondateurs du zine (avec Philippe Tacon) qui a bien voulu se prêter au jeu et fouiller dans ses cartons, le lecteur généralement impassible et ingrat en saura enfin un peu plus sur les Sons qu'il le veuille ou non. Merci Etienne. L'occasion est trop belle de souligner le travail unique et précieux de tous ces passionné(e)s qui oeuvrèrent corps et âme pour la musique au travers de ces petits journaux devenus pièces de musée pour certains. Ces bénévoles aspirants journalistes (certains ont fini par percer) suèrent sang et eau et firent travailler les machines à écrire et les photocopieuses jusqu'à plus soif pour souvent un minimum de retombées mais ô combien essentielles. Grâce leur en soit rendue.
 
Ces deux titres My real chance et Le paradis (est Il sur Mars ?) ont été enregistrés et mixés au Drop Studio à Rennes et produit par Mr Bing (Benoit Careil de son vrai nom, membre de Billy Ze Kick) sous son label Productions du Fer.
The European Sons auraient mérité une autre destinée comme bien d'autres certes et je tenais à les remettre sur le devant de la scène, enfin la mienne c'est à dire une petite niche, une nichette. Afin qu'ils sachent (peut-être) qu'ils ont vraiment touché du monde et qu'on les écoutent toujours, même hors de France, même trente-six plus tard.