lundi 27 mai 2024

The EP, Should we start now ? 2x7" (1997)

Il me faut commencer par avouer que je pensais n'avoir sous la main que cette petite chronique du double 7" de The EP, repérée dans le n°11 de Langue Pendue, Les Années Lithium, de Renaud Sachet. Donc j'ai un peu cherché en ligne et je suis parvenu à retrouver Gsejd Landscape. Il a même sa page bandcamp avec des inédits de The EP et d'autres productions à eux ainsi qu'un site. Je lui ai envoyé un petit message pour avoir des infos sur le groupe et quelques jours plus tard, Gsejd me répond hyper gentiment et m'écrit qu'il a carrément fait une interview dans le fameux Langue Pendue en question... Je l'ai lue lorsque j'ai acheté le mag mais je l'avais complètement zappée d'autant qu'elle est annoncée comme celle de Frédéric Junqua le patronyme de Gsejd. Donc je l'ai distraitement ratée en feuilletant l'ouvrage à la va-vite pour retrouver la petite chronique dont je parlais plus haut... Au temps pour moi.
 
The EP (à l'origine une petite transgression de pré-ados pour Ejaculation Précoce mais qui est tout de suite devenu The EP) a été créé par Fred alias Gsejd Landscape et un cousin de Toulouse Paul Huart aka Mud avec qui il a commencé à jouer et monter le groupe depuis leurs 11-12 ans. Vers la fin des années 80, ils ont finalement intégré les deux frères de Fred, Laurent (Lawrence Calf) et Mathieu (Eric Sunshine) vers la fin des années 1980, parce qu’ils étaient définitivement plus créatifs et talentueux que les gens avec lesquels Fred et Paul avaient joué jusque là.
The EP sont donc un groupe familial, aux trois-quarts de Barbazan-Debat un petit bled à côté de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, et un quart Toulouse pour Paul.
Les influences du groupe viennent en majorité de la pop anglo-saxonne et l'écoute de ce double 45t ne laisse aucun doute. Il laisse des regrets par contre car les morceaux noisy pop sont vraiment excellents et un album devait leur donner une suite, toujours chez Lithium, mais finalement Vincent Chauvier le boss du label en décidera autrement. Peut-être déçu par le côté dilettante du groupe pas du tout enclin à "mourir pour sa musique" comme tente de l'expliquer Fred dans l'entretien, et qui ne fit que 10 concerts maximum au cours de son existence. 
Ces 4 morceaux sont issus de leur démo repérée par Lithium, avec une session de mixage au Lutecia Garden studio chez Jean-François Marvaud (ex-Meek, et qui avait aussi enregistré Clair) lequel a transféré le tout sur DAT, sans réenregistrement. Les pistes ont ensuite été masterisées par Alex Gopher pour sortir ce disque. 
JD Beauvallet les adoubera même dans une petite chronique des Inrocks, été 97. 

Sans suite chez Lithium, le groupe s'est alors mué en Le Père de Trois Tigres, puis en Superweekend au début des années 2000, et en diverses entités depuis. Vous pourrez vous faire une idée du talent indéniable des gars sur leur page bandcamp
Bonne écoute !



pochette ouvrante




la chronique de Renaud Sachet dans le Langue Pendue n°11

mercredi 22 mai 2024

Solace, My brightest star. Flexi 7" (1992)

Les Lourds 5 n'ayant prévisiblement convaincu personne, petite interlude pour contrebalancer, tout en légèreté. Ceci ne convaincra pas davantage mais je n'en ai cure. Un job facile, un seul morceau et pas des masses à raconter. 
Ce flexi de Solace est la toute première production de Glam Records, le label créé par Chafik Mohammedi de Lighthouse. J'ai déjà publié un flexi de Glam Records, rappelez-vous : Des Garçons Ordinaires
Chafik a créé Lighthouse à Redon en 1990, Yasmine le rejoint en 91 et c'est finalement sous le nom de Solace que le frère et la soeur sortent leur toute première auto-production sur disque. Un seul morceau, très joli, sur un flexi : My brightest star, chanté par Yasmine et amoureusement dédié à... l'Ecossais Bobby Gillespie (bassiste de The Wake, batteur de The Jesus & Mary Chain, et front man de Primal Scream) ! Mon pote Pierrick m'avait raconté une anecdote sur lui et Bobby qui s'étaient retrouvés dans un hôtel parisien en possession d'un flingue. Il y était pas mal question d'alcool et de drogue.



flexi disc au scan
le même à la lumière

samedi 18 mai 2024

Lourds 5, Touche pas à mon bock ! EP 7" (2002)

Le coq à l'âne, mon passage de prédilection. Du Doubs aux Côtes d'Armor, il y a une bonne petite diagonale mais entre Neil et Lourds 5 ce n'est même plus de la géométrie. 
Lourds 5, groupe oi! breton, d'Yffiniac la patrie de Bernard Hinault, héros de ma jeunesse. Le Blaireau.
Voix grave, chant musclé mais comme il faut, mélodies carrées, excellents passages de guitare : de la bonne oi! à la française. - Hein ? Ah oui, pardon Oi! Band Breton ! 
Co-prod Bords de Seine et Gig A La Benne, label et distro skin historique de David dont on pouvait lire un bon entretien dans le fanzine Dynamite. A l'occasion, j'éditerai l'article et mettrai un scan de l'itw mais là, j'ai pas pas le temps.


Gwenn-ha-Dhu, toussa...

inserts manquants, donc ceux de discogs imprimés font l'affaire

45t crânes rosés

jeudi 16 mai 2024

Neil, S/T EP. CD (1996)

Lorsque j'ai acheté ce cd je ne connaissais rien de Neil. Je l'ai chopé parce que la pochette me plaisait, le nom qui venait avec aussi et j'avais lu Rosebud au verso. Il faut dire que Boulinier à St Michel proposait des prix défiant toute concurrence dans ses bacs à merde en cd. Genre 5 pour 10 balles (francs). Donc dans le tas il y avait forcément des mauvaises pioches mais parfois des surprises agréables, comme Neil. 
Hier je n'en savais guère plus sur Neil. J'ai bien demandé à des amis rennais qui étaient baignés dans la pop locale dans les 90s, et même à Philippe Lavergne d'habitude pop-encyclopédique, mais que dalle. Donc si des lecteurs connaissent ce groupe, merci de se signaler en commentaires. Sinon à part contacter Alan Gac l'ancien boss de Rosebud avec qui j'ai pourtant des amis communs sur fb, ce que je n'oserai pas faire, le flou artistique restera.
Le nom des membres du groupe ne m'a mis sur aucune piste crédible donc basta. Mes talents de limier sont vulgaires et je le démontrerai dans une prochaine publication. 

Mais aujourd'hui vendredi j'édite l'article car grâce à Makhno du Rock des Terroirs et ses archives dantesques, j'en sais un peu plus sur Neil ! Groupe pop de Besançon (ouf, on connait au moins la ville) dont l'EP fit l'objet d'une chronique dans le magazine Rock Style au printemps 96, dans l'article à lire plus bas, en photo.  
Et on est d'accord pour dire qu'il se donnent avec sincérité dans ces quatre petits morceaux plutôt sympas. Le chanteur a un peu le même timbre de voix qu' Ian Hodgson de Bradford* groupe que j'adore, ça aide aussi. 
Christophe Michaud (chant, choeurs, percus), Didier Gris (violon, mandoline, bouzouki), Laurent Dutilleul (guitares, choeurs), François Michaud (guitares, choeurs), Renaud Rudloft (basse) et Laurent  Meurillon (batterie). 
On avait Qu4tre, maintenant on a 3trois

touch down ?
remerciements à Neil Young et Neil Armstrong, à l'origine du nom de groupe

boulette du gars en charge du bon à tirer ?

extrait de Rock Style n°15 (mai/juin 1996) - merci Makhno !



* mes Bradford 


mercredi 15 mai 2024

V/A, Bordeaux Rock 1977 1987. 2xCD Digibook (2005)

Magnifique double CD Digibook du label associatif Bordeaux Rock, donc double-dose ce soir. 
Sur leur site il est écrit en préambule : "Acte fondateur de l'Association Bordeaux Rock, cette compilation rassemble les chansons de 44 groupes bordelais ayant participé au développement de la scène
rock bordelaise dans les années 80
" (...)
Pourquoi pas 47 ? Parce qu'au grand regret de l'association, Camera Silens, Les Exemples et Kid Pharaon ont refusé d'en faire partie, pour des raisons qui leurs sont propres certainement, mais c'est un peu dommage puisqu'ils ont forcément leur place dans l'histoire du rock bordelais.
Les pistes sont classées par ordre alphabétique et non de façon chronologique ou par genre. Donc se mêlent, plutôt bien d'ailleurs, new wave, rock, rythm and blues, punk, garage, hard rock, groupes locomotives (Gamine, Noir Désir), et combos qui n'ont malheureusement pas sorti de disques alors qu'ils le méritaient (Les Corbeaux du Reichstag, Hangar 21 par exemple), sans oublier les inévitables groupes en ST qui ordre oblige sont regroupés comme un troupeau de furieux (Stagiaires, Stalag, Standards, Steel Angel, Stilettos, Stillers, STO, Strychnine). 
Du beau monde donc, (quelques-uns déjà présents sur Haar brut, mis en reflet par les liens, - sans oublier The Flying Badger -, d'autres pas encore mais cela ne saurait tarder) il y en aura pour tout le monde et chacun ira de sa préférence. Perso ce sont Les Corbeaux du Reichstag qui m'excitent le plus et qui me donnent envie d'en écouter davantage.
J'ai scanné le livret dont chaque page présente un groupe donc de quoi lire et écouter tranquillement pour plusieurs jours. 
Du bel ouvrage de la part de Bordeaux Rock. (A noter que les trois morceaux en bonus sont pré-1977).

La compilation est en rupture de stock depuis longtemps. Je possède aussi la suivante, Bordeaux Rock 1988 1998 mais cet autre double CD est toujours en vente chez le label (10 euros, une affaire !) donc peu de chance de la voir ici pour le moment.



intro de José Ruiz (Stilettos, Gamine) fondateur et président de l'Assoce

extraits choisis

CD1








CD2

samedi 11 mai 2024

Monsieur de Foursaings, Voulez-vous me faire la cour ? (1998)

Didier Orain alias Monsieur de Foursaings pour conclure ce samedi ensoleillé fort agréable, donc "mollo les basses", comme dit mon père. 
Renaud Sachet a écrit un beau papier sur Monsieur de Foursaings dans Section 26, je ne pourrai pas faire mieux donc je vous invite à le lire
Et à écouter en même temps l'album. 
Le sieur de Foursaings est assez rare, mesurons le plaisir. Un blaze et un titre d'album pareil n'annonce pas du punk sauvage, donc oui, encore ma petite pop fluette qui trouve toujours sa place parmi les riffs de skins, de punks, de rastas. Il y a de la place pour tous, il suffit d'être sensible, ouvert, et d'avoir du goût ! Bourré, ça peut aider aussi mais les lendemains sont implacables pour les coups de foudre, on le sait.
Puisqu'ici l'amour est vrai et que l'on a affaire à un dandy si on peut dire, je rappelle la présence de Jean Bart sur Haar brut. 
Sinon, Faut-il mentir ?, Les rendez-vous manqués et (Tout va bien) Sous le soleil mexicain sont de véritables petits bijoux à chérir. Un chouette album. Enjoy !
 
emballage cartonné classieux

la pochette


insert a la derecha


Escalator Records, label japonais