mardi 31 janvier 2023

Police des Moeurs, 7" (2012)

Francis Dugas crée Police des Moeurs à Montréal en 2010. Il est fan de musique de synthétiseurs et de boites à rythme analogiques, comme Orchestral Manoeuvre, Visage etc. C'est donc naturellement qu'il se tourne vers la synthwave. En 2012, le label allemand F.K.K. - Muzik leur permet de traverser l'Atlantique et à mes oreilles de tomber sous le joug de cette musique froide et mélodique: le titre N'en parlons plus a fait mouche dès que je l'ai entendu !

Cet entretien de 2014 est assez complet. A la base il s'agit donc d'un projet studio mais vous verrez que le groupe a évolué depuis cet entretien si vous allez sur leur page bandcamp. Vous pourrez aussi récupérer le(s) fichier(s) de meilleure qualité par la même occasion (ma face B crépite un peu). 

J'ai aussi le repress blanc de leur premier EP (2011) et je le posterai sans doute même s'il est aussi dispo chez eux (toujours à prix libre), mais je n'ai pas enchainé sur l'album et la suite. La synthwave j'aime bien, mais par petites doses. 

Haar brut, un blog pour adultes...

joli 45t marron marbré 
l'insert

dimanche 29 janvier 2023

La Souris Déglinguée, Une cause à rallier (1982)

Fort du succès du premier album (succès marginal entendons-nous bien, on parle de 7000 copies vendues fin 1982 dans tout l'hexagone, ce qui n'est pourtant pas anodin pour un groupe parisiano-parisien), La Souris Déglinguée a encore des titres inédit dans son répertoire et entend bien diffuser sa bonne parole de la rue avec une deuxième fournée. A cette époque le punk français (enfin, parigot surtout) est plutôt intello et se montre au Palace. LSD eux ils évoquent la banlieue d'où ils viennent, la réalité, la zone, et leur fief c'est le Gibus. Ce qui aura un effet sur tous les jeunes qui ont commencé à écouter du punk en 77, les skins, les punks, les marginaux, les jeunes, tous ceux qui vivent la même chose sur le terrain. Banlieue rouge en est le symbole et ce n'est pas un secret que d'avouer que beaucoup de leurs premiers concerts sont émaillés de bastons même si Luc ou ses textes n'ont jamais incité à la violence. Le romantisme se terre dans les chansons mais tous les héros qu'il dépeint avec coeur ne sont après tout que des voyous.

La Souris Déglinguée quitte New Rose pour ce second album: Patrick Mathé ne peut pas leur donner les royalties qu'ils réclament et dans le même temps Jean-Bernard Raiteux chez qui ils ont enregistré le premier LP au studio Casanova propose d'aller voir son vieux pote... Daniel Guichard qui a sa propre maison de disque, Kuklos. Malgré le décalage culturel (!!), la rencontre se passe hyper bien et La Souris signe chez Kuklos. Denis Wolff produit à nouveau le disque et les sessions se font sans Tai-Luc qui est toujours à l'armée. Il enregistrera sa voix et ses parties de guitares à la première permission ! 

La Varsovienne est un chant anti-tsariste, souvent repris par les révolutionnaires espagnols, et La Souris joue la version slave (traditionnelle), aidés par un Russe et un Yougoslave, débauchés à coups de vodka. Le groupe embraye par un hommage rock'n'roll à la Banlieue rouge autrefois appelé Planète Marx. Allez les gars se veut plus viril et rassembleur de voyous et contraste avec la lenteur d'Une fille dans la rue dans laquelle Luc se fait éconduire sèchement. Et puis déboule le seul morceau un peu Oi! de LSD: En France, comme par hasard. Tai-Luc a écrit ce morceau alors qu'il était à Hong Kong. Ce morceau a bien sur été pris au premier degré par bon nombre alors qu'on ne peut vraiment pas taxer La Souris de nationalisme. J'avoue qu'en tant qu'immigré en Ecosse, je prends encore aujourd'hui un malin plaisir à l'écouter à fond la caisse et à me laisser aller à gueuler Vive la France! Une cause à rallier conclue l'album, texte idéaliste sur la solidarité qui est bien la seule cause qui vaille la peine, qu'on se le dise. 

Grâce au circuit de distribution made in Guichard le disque atterrira dans... les supermarchés et ne touchera pas sa cible ! Tiens donc. Guichard en perte de vitesse et dans les emmerdes financières ne peut s'occuper du disque comme il faudrait et Kuklos mettra la clef sous la porte. LSD n'a donc pas dû toucher un rond sur ce disque, époque Kuklos. Le skeud sera repressé ensuite par Celluloid en 1987. J'ai les deux éditions d'ailleurs.

L'album m'a été offert par mon frère ainé, tout comme La Cité des anges d'ailleurs que je publierai probablement, donc j'y tiens beaucoup. 

Leur dernier 45t en date est ici et en plus il y a toujours du bonus sur cette page, merci qui ? Merci Gaby. La solidarité n'est pas un vain mot mais bien une cause à rallier, absolument.

photo d'Olivier Claisse

pochette dépliable


textes

samedi 28 janvier 2023

Parallèles De Montségur, Esperit (1990)

Groupe découvert vraiment sur le tard, en 2012 ! grâce au magnifique forum qui est devenu un label, Keponteam. J'étais tombé sur une vidéo sur tutube et la chute fut plutôt plaisante. Cette atmosphère dégagée par la première face est très prenante. Islamique est évidemment le fleuron de ce disque et continue de m'envelopper au fil des écoutes. Une beauté. Le groupe est de Montpellier, pas si loin du Pays Cathare. Le line-up: Patrick Conte (chant), Pascal Damour (guitare) – Jean-Marc Tribillac (basse) , Nicolas Barrot (batterie) et Frédéric Ollier (claviers). Et ce nom, Parallèles de Montségur, classe. Mon exemplaire a été trouvé sur un marché dans le sud de la France, en état moyen au niveau des 2 pochettes. J'ai pu ainsi me tester avec le logiciel conseillé par l'ami Makhno et tricher un peu. Je ne vous cache rien. Allez, double-dose ce soir. Esperit. Et ça démarre en charge héroïque*, attention aux fils de rien !

magnifique pochette. Ici retouchée car le disque a dû faire un séjour dans la cave et le recto est un tantinet usé...
original

emprunté
la mienne
* John Wayne John Ford, toussa

Gilles Tandy, Ostende 7" (1987)

On l'avait découvert dans La colère monte, Gilles Tandy est épaulé par des Dogs en pleine forme. Ce 45t ne déroge pas à la règle, la face A Ostende sommeille promeut d'ailleurs l'album, avec la musique de Dominique Laboubée. Mais ce qui nous intéresse ici est la face B, John Wayne. Morceau hyper tonique de Tony Truand avec ce titre énigmatique. Autant la légende d'Hollywood est vilipendée sans détours par l'excellent fumant 45t de 1981 des Stains (futurs M.D.C) "John Wayne was a nazi" autant là, j'avoue que l'explication de texte est énigmatique. Pourquoi John Wayne ? seul Tandy a la réponse. 

John Wayne est un de mes héros de jeunesse. Indissociable de John Ford, ils signent 3 films cultes que je regarde avec un bonheur intact encore aujourd'hui: en 1. The Searchers (La Prisonnière du désert), en 2. The Quiet Man (L'homme tranquille), en 3. The Horse Soldiers (Les Cavaliers). Légendaires. Par contre j'ai bien compris depuis longtemps que le Marion Robert Morrison n'était pas un individu que je respecterais aujourd'hui. Too bad, c'est trop tard, je l'aimerai toujours en cowboy ou en boxeur irlandais. Bon il ne peut pas être pire que l'autre John Wayne, le Gacy Jr, qu'a chanté Sufjan Stevens dans son album Illinoise qui est un incontournable dans une bonne discothèque. Un morceau juste fabuleux . 

Toujours est-il que cette face B est énorme et que ce titre de Gilles Tandy est l'un de ses meilleurs. Indispensable même. Et non, c'est pas ça la guerre.




mercredi 25 janvier 2023

V/A, Passing place. a Haar brut compilation, vol.1 (2023)

Un an de blog, la boucle est bouclée, il fallait marquer le coup. Voici une petite compilation maison issue des articles publiés. Sélection volontairement pop afin de réduire le terrain de jeu et essayer d'être plus ou moins homogène. Ce fut suffisamment ardu de sortir ces 20 morceaux parmi les 266 publications du blog. La liste ne reflète évidemment aucun classement et forcément de nombreux titres qui me tiennent autant à coeur n'y figurent pas, mais ceux-ci sont obligatoires. 

panneau typique jalonnant les routes étroites de la campagne écossaise, celui-ci vient de l'île de Skye.  Haar brut étant aussi un modeste lieu de passage, ça collait assez... (photo © malto_cortese)













dimanche 22 janvier 2023

V/A, 100. A Danceteria compilation (1994)

Ce cd aurait dû être naturellement la centième publication du blog mais je l'ai complètement zappé et ce sera le 266ème article, pas mal en presqu'un an d'Haar brut. Plus que je ne l'aurais cru au départ. 

Cette compilation des Lillois de Danceteria (petit entretien dans le lien) célébrait leur 100ème production, et n'y figure que des reprises mais comme ils sont joueurs ils n'ont pas précisé de qui étaient les covers. Les auteurs sont listés dans les feuillets du cd mais c'est à chacun de trouver qui a écrit quoi. Je m'y suis collé, je suis allé à la pêche et j'ai finalement résolu toutes les énigmes mais franchement pas grâce à leurs indices*. Je modifierai la playlist dans le courant de ce début d'année en y ajoutant les auteurs entre parenthèses comme j'essaie de le faire pour chaque reprise mais je vous laisse d'abord chercher si jamais il y en a qui auraient envie de s'y frotter. Le service sur un plateau a ses limites. 

Au niveau du son, Jivaros Quartet et Jive Turkey (dont j'ai le premier excellent album Perfume experiment) livrent deux performances exceptionnelles ! Je pèse mes mots, deux reprises à écouter et réécouter à fond la caisse. Les Rats sont pas mal avec leur adaptation du cultissime New Rose des Damned (oui celui-là tout le monde l'aura trouvé en 2 secondes). Le reste est loin d'être du tout-venant. Bonne chance aux courageux qui auront le temps/la volonté d'enquêter. 

Edit au 27 avril: le jeu est terminé, pas de vainqueur, pas d'intéressé de toute façon parmi les presque 200 pèlerins qui ont cliqué (surprenant hin hin). Bah, personne ne recevra donc un des disques que je possède en double et que je me proposais d'offrir et d'envoyer à mes frais.  



* l'indice du quiz de ce dimanche soir