Maxwell Farrington & Le SuperHomard, Once LP (2021)

Il était Once un album qui défie le temps et qui l'eût cru a contrarié mes a priori mal placés. Disons le tout net, en temps normal le crooner n'embrase de sa voix chaude mon logis que pour Noël et encore il s'agit de légendes comme Frank Sinatra ou Dean Martin. Toutefois j'ai complètement fondu lorsque j'ai découvert par hasard en 2021 cet album majestueux d'un duo franco-australien : l'Avignonnais Christophe Vaillant alias Le SuperHomard (en souvenir d'une boite de nuit dans Ne nous fâchons pas, film cultissime pour ma pomme aussi, de Georges Lautner) et Maxwell Farrington, crooner de Brisbane (patrie de groupes mythiques comme The Saints, The Go-Betweens ou encore The Apartments) sorti tout droit de la glotte de Scott Walker croisé avec Lee Hazzlewood. 

Le vibrato a ses limites en ce qui me concerne je l'ai déjà évoqué, récemment même je crois, toutefois une telle voix de baryton et un tel lyrisme ambiant ont eu raison de mon obtusité parfois décrottable. 
Ce bijou de pop orchestrale dont l'eccentricité organique et les arrangements chatoyants font sa beauté et sa force est sorti chez le superbe label bordelais Talitres il y a plus de cinq ans déjà. Christophe et Maxwell se sont rencontrés lors du MaMa Festival à Paris en 2019, l'Aussie venu jouer avec son groupe noise rock Dewaere. Pendant la balance voix il chante une reprise de Burt Bacharach et révélation pour le SuperHomard grand fan de ce genre de musique. Discussion post-concert (Christophe jouait après Dewaere), échanges de courriels, envois de matériels, c'est simple la conception d'un album lorsqu'on a une bonne connexion internet et du talent. Attention, petite pépite de pop harmonique. 

majesteuse pochette

j'adore les disques roses