jeudi 18 septembre 2025

Plastic Gangsters, Orages d'acier EP 7" (1990)

Plastic Gangsters, groupe parisien formé vers 1987 sous l’influence des 4-Skins, le nom du groupe vient évidemment du morceau idoine des Londoniens, de The Last Resort ou encore des Cockney Rejects bref, la source ordinaire. Il se stabilise autour de Thierry (chant), Jeannot (basse), Fred et Conflit (guitares) et Alex (batterie). Ils sont présents sur plusieurs compilations parfois en douteuse compagnie mais le groupe se démarque du son oi! avec un style plus rock, proche de Taxi Driver avec qui ils se partagent certains membres (Fred et Alex). 
En 1990, le groupe sort son unique production : ce 45 tours Orages d’acier chez S.P.E. Records tiré à 950 copies. Alex n'est plus du groupe ni Conflit d'ailleurs, et c'est Fred qui gère guitare et batterie. 
Malgré un potentiel certain, leur technique est plutôt irréprochable, la formation restera instable et avec de nouveaux musiciens ne diffusera ensuite que trois reprises dispersées sur des compilations comme Oi! It's a world league que je passerai peut-être puisque je l'ai, laissant l’image d’un groupe à potentiel mais resté inachevé. 
Le label nantais Hardcoretrooper Records sortira une intégrale en 2021 regroupant leurs sept titres officiels mais comme je les ai tous au travers de plusieurs disques, je n'ai pas acheté cet skeud, pressé à 100 exemplaires puis réédité à 105 copies. J'aurais peut-être dû pour l'insert avec textes et photos. Plastic Gangsters sont présent dans Ils sont... Skinheads pour l'éternité (1991) passé par ici cet été.  
On perdra leur trace après 1993, peut-être victime d'un passage de témoin entre la scène skin des années 80 et celle des années 90 assez moribond. 
Victime collatérale si on peut dire de ce relais foireux, ce fut à ce moment précis que je me suis un peu éloigné de ce genre de musique pour me consacrer à l'indie rock/pop, principalement franco-britannique. Tout en restant au contact mais à une certaine distance avec mes premières amours.

Je viens de jeter un oeil chez Discogs et ce disque est en vente entre 150 et 300 euros. N'importe quoi. 



l'insert de la compilation, pécho chez Discogs. C'est illisible mais je le mets quand même, on s'en fout


Rixe, Tir groupé EP 7" (2024)

Je ne l'avais pas vu venir ce dernier EP de Rixe l'année dernière, et encore moins la venue d'une boite à rythme au coeur de leur oi! classique des années 10. Franchement une réussite et à mon goût ce disque est le meilleur du groupe skin parisien qui a à son actif depuis 2015, cinq EP désormais. Je les avais découvert dès le début et ils nous avaient habitués à sortir un 4 titres tous les ans, le dernier datant de 2018, puis ce fut un hiatus de six années. Il faut reconnaitre que les keums du trio, Victor Lapprend (basse, chant), Thomas DS (guitare, chant) et Maxime Smadja (batterie, chant) se démultiplient dans un nombre incalculable de projets et ce silence n'était finalement pas vraiment étonnant. On aurait pu croire que Rixe c'était fini mais en 2024 le groupe était bien back with a bang
Ce Tir Groupé de Rixe façon Métal Urbain ou Karnage dépote comme jamais. Il suffit de comparer La clé II avec La clé de l'EP Act IV (voir plus bas) pour se faire une idée claire de l'évolution. 

Rixe a sorti tous ses disques, dont Collection qui regroupe les trois premiers EP, chez le label londonien localisé à Hackney, La Vida Es Un Mus et qui comme son nom l'indique est orchestré par un Espagnol : Francisco Arranda dit Paco. 



insert poster






mercredi 17 septembre 2025

Unknown Pleasures, The name on the wall 7" (1988)

Enregistré et mixé au Chalet par Mark Sigrist et Kid Pharaon en décembre 1987, voici le premier disque et seul 45t d'Unknown Pleasures. Le groupe, déjà présent sur ces pages, a éclos en 1986 à Tours. Le dossier de presse indique que dès ses premières apparitions scéniques le groupe distille une bonne dose d'émotion et de désordre. Il suscite ainsi l'intérêt de FR3 ZAP en 1987. Ce "Name of the wall", empreint d'un pointillisme acidulé est la préfiguration de leur futur (voir leurs albums en cliquant sur le lien quelques lignes plus haut). 
Il va sans dire que j'ai cherché le "pointillisme acidulé" de ces deux morceaux. En vain. En même temps il est vrai que j'ignore de quoi il s'agit. En revanche j'ai trouvé deux superbes ballades rock sacrément attachantes, tout simplement. Un grand petit disque. 
Your smiling face prendra place dans l'album de la même année Broken dream.

¿Quién es esa niña? Who's that girl ? 



Rock Ballad n°4, nov-déc 88



samedi 13 septembre 2025

Olympia, Beau soleil. CD (1999)

J'étais super jouasse de trouver cet album cet été à Poitiers chez Transat Records.
Fébrilement je l'ai placé sur le lecteur cd, premières notes relativement anodines mais dès que Timothée a commencé à chanter Bleu avec sa voix empreinte de mélancolie caractéristique il m'a saisi derechef, m'a enveloppé dans sa couverture douillette pop d'une douceur incroyable. L'album déroule ensuite ses ballades accoustisques soyeuses parées de maracas, percussions, violon, orgue, clarinette. 
Superbe production d'Olympia et de Vincent Lecouplier enregistrée au studio Balloon Farm de Rennes qu'on connait bien ici. 
Sinon, Beau soleil c'est vite dit : pas vraiment le genre d'album qui donne envie de faire la teuf mais ai-je vraiment la tête à ça alors que je viens de laisser malto jr quitter le nid pour vaquer à ses nouvelles occupations universitaires ? L'écoute de cet album d'Olympia est autant capable de me filer le bourdon que de me figer un sourire béat. Je vais vite passer à autre chose avant d'y revenir irrémédiablement avec le même plaisir intense. C'est aussi le retour sur Haar brut du label bordelais Cornflakes Zoo, c'est chouette. Cela faisait deux ans que je n'avais rien publié du label de Stéphane Teynié !

Olympia sur ce disque sont : Stéphane (basse, orgue), David (percussions, maracas, batterie), Franck de Gabriel (violon), Vincent (clarinette). 
Timothée Zagula est l'auteur de Beau soleil mis à part Où va la chance ?, adaptation de There but for Fortune de Phil Ochs.
Ochs a écrit la chanson en 1963 et l'a enregistrée deux fois : New Folks Volume 2 (1964) et Phil Ochs in Concert (1966). 
Joan Baez a repris There but for Fortune en 1964 et c'est sa version qui est devenue un succès.
Baez ce n'est pas ma génération mais j'ai parfois essayé de m'y intéresser. Les vibratos ont toujours été un obstacle. Dans le genre bêlements je préfère cent fois un vieux Julien Clerc. 
La version d'Olympia (paroles française Eddie Marnay) est parfaite.





vendredi 12 septembre 2025

Laudanum, System:on. CD (2002)

L'année dernière j'avais publié un petit article sur le premier single de Laudanum, le projet électronique de Matthieu Malon. Voici aujourd'hui le premier album qui date de 2002, System:on
Un petit chef d'oeuvre d'électro-pop expérimentale en suspension dans lequel il collabore avec Angèle David-Guillou (Russian moon) et surtout Aidan Moffat sur le fabuleux FBW, la voix caractéristique d'Arab Strap qui est l'un des groupes écossais que je vénère. 
System:on qui est son disque fondateur fut même l'album du mois et de l'année pour MAGIC en 2002. Il donne irrémédiablement envie de monter le volume et de le faire tourner en boucle créant ainsi une ambiance boite de nuit. On y retrouve d'ailleurs l'addictif Words and ideas du 45t en version éditée suivi d'un Scenes from a pornographic movie tout en apesanteur. Cet album puissant et essentiel est sorti chez Monopsone en 2002 pour entrer chez moi avec aplomb, fracassant toutes mes idées reçues. Il n'est jamais reparti, au contraire il nous arrive régulièrement d'échanger des secrets...  

grosse prise de tête pour obtenir des clichés corrects sans trop de reflets ou en respectant les couleurs d'origine. J'ai capitulé j'ai pris la photo de bandcamp, il y a des pochettes comme ça... 
© Laudanum pour celle-ci





mardi 9 septembre 2025

V/A, Wootball 2018 LP + CD (2018)

Le wootball c’est une union entre le foot et la pop. Wootball 2018 c’est une dreamteam de 11 artistes pop pour/contre/pour/contre/pour la Coupe du Monde en Russie.

Je ne peux pas dire que j'étais pour ce Mondial chez les Russkoffs mais on ne peut pas nier que ce fut une réussite, vu qu'on a ramené la coupe et donc la deuxième étoile.
Je ne peux pas non plus dire que je connaissais les groupes de ce disque (sûrement des remplaçants) ni même l'existence de cette compilation en 2018 (un vrai banc de touche en 500 exemplaires). Mais l'objet en valait bien la chandelle (surtout qu'il n'est désormais qu'à cinq euros !) et ce onze de départ est finalement une sacrée chouette équipe de titulaires en puissance. Et puis comme on l'a gagnée cette Coupe du Monde, cela fait un très beau souvenir. 

Ceci est le troisième volet Wootball du label blog radio show caennais WeWant2Wecord (derrière lequel se cache notamment Xavier Boyer de Tahiti 80), faisant suite à Wootball 2014 ("tous les 4 ans, WeWant2Wecord a l'intention de publier une compile en rapport avec le football afin d'être raccord avec le début de la Coupe du Monde de foutcheubaulle. Le foot c'est p'têtre un truc de beauf mais on s'en fout, dans "beauf", y a "beau" - avec en sus le "f" de "foot") qui lui-même était précédé de Wootball 2010 (WeWant2Wigoler's first release).  

Pour en savoir plus, un peu de lecture : l'article de Magic et celui d'Ouest-France

LP, CD, Code de téléchargement, (magnifique)poster recto-verso, et autocollants... pour €5 !

Harald le terrible (merci Richard) 

le CD: Higuita et Arconada facilement reconnaissables. Ci-dessous Banks ou Yachine ? (encore un doute, merci Richard ha ha!)