vendredi 27 juin 2025

Kim, our dolly lady lane in MK land. CD (1996)

Au début de l'année j'avais réécouté cet album de Kim Stanislas Giani qui m'avait emporté une fois de plus comme une bourrasque. Cette ivresse instantanée m'avait fait poster dans la foulée un message sur son Super Pizza Club dont je suis membre, sur FB. 
- Quel album !! Avec ton activité incessante j'imagine que le passé t'importe moins que le présent mais quand même : portes-tu un regard vers ce chef d'oeuvre de temps en temps, Kim ?
Et écoutes-tu tes disques en fait ?

Kim répond toujours mais je ne m'attendais pas à une tirade aussi longue et surtout à l'avoir touché un peu. Comme je réécoutais le disque tout à l'heure, ce moment m'est revenu et après une petite recherche j'ai retrouvé l'échange, qui vaut bien plus que tous les commentaires que je pourrais apporter sur cet album. Je me permets de le retranscrire ici texto, il ne m'en voudra pas car nous sommes entre amis ici je pense. Il n'y avait rien de prémédité et il n'y a rien de secret de toute façon. La magie du direct en différé chère à ce bon Michel Drucker.
 
- Ce message me fait très plaisir. Je ne me rends pas compte du tout de ce que peut faire ressentir cet album ou un autre, comme effet. 
Je n’écoute jamais mes disques une fois qu’ils sont sortis, à part lorsque je dois retrouver une façon de prendre le son, que j’aurais oubliée, ou pour relever un accord que j’aurais oublié. 
Je ne les réécoute pas mais ce n’est pas un rejet, c’est davantage que je n’en ai pas envie. J’aime les fabriquer, mes disques, mais pas les écouter. 
Du coup il m’arrive de les entendre, quand quelqu’un en passe dans une soirée pour me faire un clin d’oeil, et de ne pas reconnaître ce que j’entends. 
Pour "our dolly lady lane…." je trouve des choses à redire mais je n’en parle pas car ça m’est très personnel et je ne veux pas gâcher l’ambiance avec mes remarques. 
Et puis j’ai envie de garder secret mes zones d’incertitudes, mes défis, mes envies de progrès.
Mais vraiment ça me touche que tu dises ça. 

J’ai une anecdote sur ce disque: il devait être mon second en solo sous mon nom, et non pas mon deuxième. J’avais d’abord contacté le label Karina Square avec qui j’ai accroché et à qui j’avais envoyé un album inachevé et relativement kraut mais je l’ai laissé de coté ( je l’ai fini plus tard, il s’appelle "Record clown"). Bref en 1995 le label Karina Square me propose de venir dans leur home studio en été 1995 pour enregistrer mon album. Mais entre temps le label Paperplane me propose aussi un album sur les bases des cassettes que j’envoyais en 1994 à des labels. Et puis un troisième label me propose un album aussi. J’ai dit oui à tout. 
Mon album pour Paperplane était donc prêt à sortir pour 1995, mais le catalogue du label a pris du retard. Karina Square pensait donc que nous allions enregistrer ensemble mon deuxième album à sortir pour mars 1996. Puis le troisième label a qui j’avais proposé mes chansons les plus folk et déprimantes m’a laissé doucement tomber. L’album prévu est resté dans un carton. 
Pendant ce temps j’ai donc enregistré mon deuxième album "our dolly.." pour Karina Square. Mon premier album, lui "electro mk… " a été déplacé à 1996 aussi. 
Mais finalement "our dolly… " est sorti en juillet 96 chez Karina Square en premier. Puis "electro.." en second album en septembre 96. 
L’inverse de ce que j’aurais souhaité. Des gens m’ont dit « on sent que ton deuxième album est plus maitrisé ». Amusant , car c’est l’inverse.
Quant au troisième qui est resté dans un carton, je l’ai sorti en cd pour quelques abonnés à mon patreon l’an dernier. 
Voila, à propos de la chronologie des sorties qui parfois foire totalement."

Un grand merci pour toutes ces confidences qui m'avaient à mon tour extrêmement touché (ées ? j'ai un doute soudain et pas la tête à y réfléchir, comptons sur le mec qui m'avait corrigé un jour, c'est le moment de ressortir du bois, chef). Tiens, en parlant d'exit je devrais peut-être penser à me sortir les doigts et réaliser des petits entretiens pour le blog d'autant qu'il y a certains musiciens avec qui je me sens en totale confiance et avec qui j'ai noué une chouette amitié. Affaire à suivre, ou pas. 

Le premier album, Melodin sane je l'ai en vinyle et je l'avais aussi passé sur Haar brut pour ceux qui l'ont zappé. Et d'autres disques de Kim d'ailleurs. 

Pretty sweet lady lane en final de cet album est d'une beauté absolue. L'apothéose.





jeudi 26 juin 2025

En Français, S/T mini-album CD-R (2007)

Petite entorse à la soit-disant ligne éditoriale franco-française de ce blog : En Français est... américain et ça vous la coupe. Ouch ! 
Des gentils. Il ne peut en être autrement avec ce CD-R sorti chez Anorak Records le mythique label limougeaud de Fabien Garcia (Caramel, vous vous souvenez ?). Ouf, on reste en France. 
J'avais acheté ce disque chez Pebble Records qui continue de distiller les perles indie pop malgré la fermeture de son magasin d'Eastbourne dans l'East Sussex en 2020. Il vendait beaucoup de disques français, notamment d'Anorak. J'ai toujours des échanges chaleureux avec Michael Kearton le guv'nor de Pebbles Records désormais uniquement en ligne. Disquaire spécialiste indie pop lo-fi par excellence. 
CD acquis complètement au pif à cause du nom du groupe et bien sûr parce qu'il était sorti chez Anorak Records. Quelle jolie trouvaille cette petite beauté qui devrait ravir les amateurs. 
Par contre aucune info sur Scott Ferguson (guitares, voix, clavier) et Dean Fitzgerald (batterie, basse, guitares, voix, claviers) sinon qu'avec des blases pareils ils sont forcément de la famille. 
Every last chance est un sacré petit bijou.

sublimissime pochette de graviers dans le goudron. La voie, quoi.



(not my pic, by the way)


Les Valentins, Café des 2 mondes CD (1990)

En 1988, le groupe Les Max Valentins se sépare : Gérald Gardrinier devient de Palmas et entame une carrière solo. Edith Fambuena et Jean-Louis Pierot se mettent à travailler chacun de leur côté avec différents artistes de la scène pop (Etienne Daho, Daniel Darc, Bill Pritchard). Ils sont musiciens sur la tournée Pour nos vies martiennes de Daho et sous cette impulsion il se décident à reprendre le groupe en duo sous le nom Les Valentins. C'est tout naturellement qu'Etienne Daho produit 10 morceaux de l'album et que le disque enregistré à Biarritz au Studio du Manoir sort chez son propre label Cupecoy Records. Le son et l'ambiance générale du disque s'en ressentent et rappellent foutrement Pour nos vies martiennes, ce qui n'est pas un reproche. La différence notable est qu'Edith s'est mise au chant et interprète parfaitement ses textes et même ceux des autres puisque Child of the moon est une reprise de The Rolling Stones. 
Un album toujours sympa à réécouter. Pour rappel, leur second album.







aucun vrai souvenir de ce concert si ce n'est que j'y étais avec mon pote J-C. Encore moins d'y voir les musiciens des Valentins... 
(ps: j'ai toujours trouvé que le mec à côté de Daho ressemblait à Andy Rourke, le bassiste de The Smiths. Rest in peace Andy)


mardi 24 juin 2025

Split 7", Attentat Sonore / D.O.A. (2013)

Hey mais c'est l'anniversaire de Raf DIY aujourd'hui. Je me lâche rapidement avec ce split de son groupe que tout le monde connait ici, Attentat Sonore accompagné des mythiques Canadiens D.O.A. de Vancouver, précurseurs du punk hardcore, qui d'ailleurs se payent l'Amérique dans leur second morceau. C'est d'actualité même si c'est l'autre clown orange qui aimerait faire l'inverse et s'offrir le Canada. Dead On Arrival...

Raf le birthday boy est un illustre et humble activiste anarcho-punk DIY combattant pacifiste limougeaud depuis des lustres maintenant. Un de ces mecs qui méritent le respect pour leur engagement sans modération pour la scène punk mondiale. Je ne pense pas qu'il lise le blog même si je lui en ai déjà causé, il est bien trop occupé à de plus importantes missions punk, sûrement désuètes pour certains mais essentielles pour d'autres. Afin de mieux cerner le personnage, lire cet entretien qui date un peu certes (il n'a plus 34 ans), mais je lui en causerai deux mots dans deux semaines à Limoges lorsqu'on se verra et je mettrai à jour cet article si besoin. 
33 tours pour D.O.A., 45 pour Attentat Sonore. Un disque pas si violent musicalement mais qui fout quelques baffes au niveau des textes et pas toujours agréables à recevoir, pour quiconque. Ils rigolent pas ces mecs-là.
Social drinking : "Si l'alcool devient un carburant indispensable, il est sans doute temps de se remettre en question"
- Oui Maman. 
 
Happy birthday mate !

allumons la mèche !



Babylon Fighters, Position crash LP (1989)

Second album des Stéphanois Babylon Fighters, le meilleur groupe français de rub-a-dub qui ait existé, le premier vrai album studio d'ailleurs puisque Radical system fut enregistré live et dans des conditions chaotiques. Position crash fut lui enregistré au studio 24 pistes Video Village à Montpellier en 89, par Jean-Pierre Spirli "Dub Master" évidemment. 
Je ne vais pas revenir sur l'historique de Babylon Fighters, groupe que j'ai déjà publié sur ces pages, et qui est à lire aussi et en priorité sur le site qui leur est consacré, mais cet album intervient après leur signature chez Bondage Records. Avant de sortir l'album de BF, Bondage publie le 45t Fuck you/P.A.B. Dub. Et qui dit Bondage dit scène dite alternative alors en plein boum en France en 1989. Babylon Fighter, seul groupe quasiment à jouer du reggae dub, en tout cas le premier, va en profiter pour écumer les scènes dans les cités et les quartiers dans lesquels ils jouent pratiquement à domicile. 

Super album que ce Position crash ouvertement militant avec toujours cet excellent jeu linguistique de créole français anglais qui apporte une texture unique au dub urbain mutant de Babylon Fighters. Les trois meilleurs morceaux selon moi Brutal dispertion, Ambush auditif et surtout le magnifique et sautillant Nuclear days, l'un de mes titres favoris du groupe, ont leurs textes traduits en français et en anglais sur la pochette intérieure avec le lexique créole qui va bien. Le disque passe encore nickel trente-six ans plus tard et donne toujours autant la pêche. 




 

dimanche 22 juin 2025

Extraballe, Le Dernier Nabab/Paris-Match. 45t (1980)

Je n'en jurerai pas mais il me semble que j'ai trouvé ce 45t au fin fond d'un disquaire écossais dans les bacs tout pourris mais qui parfois si on a le temps et la patience permettent de trouver un disque. Celui-ci était certes en mauvais état, surtout la pochette, mais comme ça m'avait coûté que dalle et que c'était Le dernier nabab, j'avais pris sans hésitation. Le nabab, roman d'Irène Frain, paru en 1982, relate la vie de René Madec marin corsaire aventurier breton, qui est une légende dans la famille côté paternel car il se pourrait qu'il soit l'un de nos ancêtres*, ce qui serait assez cool finalement. 
Avec Le dernier nabab du groupe Extraballe le lien est nul mais seule compte l'importance que j'ai envie de lui donner, n'est-ce pas ?
D' Extraballe, je n'ai que ce 45t et leur premier EP 12" de 1978, le plus connu avec le fameux Je travaille à la mine. Les albums sont en numérique mais si je tombe sur leurs LP un jour je prendrai certainement. 
Ce single est extrait de l'album Sales romances.
Extraballe, groupe parisien fondé en 1978 par Jean-Robert Jovenet (chant)(décédé en 2011) et Michel Peyronel (batterie) assez culte si j'en crois les publications et commentaires qui ont pu émerger de la toile notamment sur le superbe blog qu'était Sons Of The Dolls du regretté Midnight Rambler, blog que je suivais il y a plus de vingt ans déjà et qui a tristement cessé d'émettre en 2015. 

Comme je le précisais, le disque et la pochette étaient dans un état très moyen, donc un peu de boulot (tranquille) pour rendre le tout écoutable (ça grésille pas mal tout de même) et pas trop moche à regarder (contrat rempli). 
J'aime beaucoup Le dernier nabab, morceau new wave qui m'envoûte bien. Paris-Match fait office de slow de l'été pas dégueu du tout.

* Il semblerait que je me répète d'ailleurs, haha !