dimanche 7 décembre 2025

Superflu, Et puis après on verra bien. CD (1998)

- What are we listening to ? me demande soudain malta au cours notre frugal déjeuner dominical. It's kinda sunday music isn't it ?
Indeed, il s'agit du premier album du groupe lillois Superflu et exactement le type d'ambiance qui convient après la bourrasque. J'aurais très bien pu faire tourner Reflections d'Alan Stivell ou ma trilogie de Mike Vass : DecemberWell, Notes from the boat ou Save his calm et je vais en profiter pour placer sur ce blog ce compositeur écossais dont je m'étais épris en 2012, né à Nairn à côté d'Inverness (une des plus belles plages des Highlands à Nairn, soit-dit en passant, et Union Vinyl qui trônait en haut des marches de Market Brae à Sneck - Inverness - n'existe plus, le proprio a bougé à Nairn et a mis ses skeuds avec des fringues, la boutique s'appelle Vinyl 2 Vintage).

Superflu donc et leur premier album sorti en 1998, ce superbe Et puis après on verra bien. Il a été réédité l'année dernière avec un nouvel artwork et trois titres additionnels en bonus chez Microcultures. Le groupe est composé à la base de Nicolas Falez (chant, guitares, piano, orgue, harmonica), déjà écouté sur Haar brut avec Fontaine Wallace, Sonia Bricout (chant, choeurs), Sébastien Drique (guitare, choeurs, triangle, melodica), tous trois issus de l'École supérieure de journalisme de Lille, rejoints ensuite par Gauthier Montury (basse) et Gilles Constantini (violon). Album fortement mélancolique aux teintes folk rock américain qui ne peut laisser indifférent. 
Puisque tu laisses au vent le soin de m'apporter de tes nouvelles, je laisse la fenêtre ouverte et j'attends.




samedi 6 décembre 2025

Pochettes #13, Hit Parade (1992)

Qui allais-je donc sacrifier pour faire suite aux fions de Faute de Frappe
Ce sera mon règlement de compte, avec David Gedge, affaire privée entre lui et moi à Glasgow dont je suis seul à me souvenir évidemment... et laissez-moi tranquille je ne ferai aucune déclaration à l'heure actuelle.

En 1992 The Wedding Present sort un single chaque mois tous classés dans le Top 40 british, histoire de rivaliser avec le record d'Elvis Presley. Avec reprises en face B. Et ignare que j'étais, j'ai longtemps cru que cet extraordinaire Let's make some plans était un morceau des Weddoes alors que ce titre d'anthologie venait de Close Lobsters, des Ecossais forcément, stupid me. Toujours là les Ecossais. Mais qu'on me flagelle à Stirling, Dunbar ou Ullapool je m'en fiche, la version anglaise de Leeds est juste incontournable. Je la veux à mes funérailles, c'est simple. (malta, une de plus pour ta liste).

yep, je les ai tous achetés et non pas de pochette noire, c'est juste pour la gloire







Ooh, Christmas...



















ah oui, les cds aussi















vendredi 5 décembre 2025

Faute de Frappe, Toucher rectal EP 7" (2007)

Faute de Frappe est un groupe de Genève. Il signe en 2007 son premier disque et qu'y puis-je s'il s'appelle Toucher rectal ? Comme redouté il part moyen dans les premières secondes dont on se serait bien passées (un conseil jeune padawan, baisse le volume) mais ils rétablissent direct le contact avec la basse qui suinte proprement derrière, les guitares nerveuses et limpides, le tempo au cordeau bien balancé. 
Paroles à la con mais pas tant que ça, le mec beugle mais ce qu'il faut, chant à deux voix sur certains passages, les choeurs qui vont bien, un peu de "oi! oi!", que peut-on leur reprocher sur cet EP à part la pochette ?  Allez en chipotant, plus de trois minutes pour chaque morceau ouais peut-être un peu long pour de la oi! Un morceau ça va, quatre c'est limite. Des Suisses qui mentionnent le Panthéon c'est assez curieux aussi. Il faudra que j'demande à mon pote valaisan ce qu'il en pense.
Rude Boys Unity Records le label et le qui est qui qui fait quoi est sur l'insert. 

Excellent EP qui laisse sur le cul. Play loud !

cette pochette c'est comme un tirage de coupe du monde de rubi ou de fotballe : du fion

les trombinoscopes, j'adore



jeudi 4 décembre 2025

Compartiment Fumeurs, S/T. LP (1986)

Sans aucun rapport avec Seconde Chambre, à des années lumières même, mais des contemporains puisque l'album est sorti en 1986, voici le groupe Nantais Compartiment Fumeurs (pas si éloigné d'Angers non plus donc). Autant les premiers ont essayé de secouer le cocotier, autant les seconds ont tenté de ramasser les fruits avec cette pop variété jazzy calibrée pour le top 50 de Marc Toesca. Mais à des degrés différents ni l'un ni l'autre n'auront franchi la barrière du succès. Et les Nantais n'auront sorti que cet album et un 45t (la même année).
Basé sur le bon titre funk/new wave de la compilation Best of (1984) de chez Ozagène Records, j'avais acheté le 33t de Compartiment Fumeurs lorsque je l'avais vu chez un disquaire mais il est rarement sorti de sa tanière depuis. 
Le disque a un petit goût sirupeux, le sax dégouline bien et le son a assez mal vieilli mais je ne saurais être ni méchant ni sectaire ni mesquin avec cet album aujourd'hui en 2025 et à une cinquantaine de balais : les réécoutes se sont avérées plaisantes en fait, notamment la face b et son joli petit It's okay. Bon, l'ensemble aurait des airs de musique de bar de nuit à Pigalle mais cela tombe plutôt bien, traditionnellement en décembre Haar brut se lâche un soupçon et s'encanaille. 
Si j'osais (allez j'ose) j'écrirais que les Anglais ont eu Everything But The Girl, les Français Compartiment Fumeurs ! Osé oui, car n'est pas le duo Tracey Thorn/Ben Watt qui veut, on ne compare pas la Premier League et la Ligue 1. Ceci dit, aucun reproche à faire aux musiciens et à la chanteuse qui sont émérites et techniquement bons. Ce n'est juste pas une musique que je passerai en toute compagnie. Avec les beaux-parents au dîner elle devrait couler aisément par exemple (et rien à voir avec les bars de nuit, hein). 

Compartiment Fumeurs était composé de Caroline Plantard (chant), Eric Legroux (guitare), Daniel Garcia (guitare), Frédéric Tesson (basse), Laurent Avril (batterie).

Pas de pochette intérieure avec mon exemplaire, j'ignorais même qu'il y en avait une, je ne l'ai découvert qu'en cherchant sur Discogs. Et ne pas confondre ces clopeurs avec le groupe rock Compartiment Fumeur (au singulier) comme le fit David Euthanasie dans sa discographie qui n'est donc finalement pas totalement l'Evangile et encore moins le site Rock Made in France.
En fouinant en ligne histoire de glâner des infos, je me suis aperçu que l'ami Danzik avait déjà proposé l'album en 2020 sur son excellent forum Curiosités Vinyles et il est plus enthousiaste que moi, ce qui est cool. D'ailleurs Danzik, si tu as un bon scan de la pochette intérieure, je suis preneur...

Le disque est sorti chez le label nantais r.p.m. Productions.



merci Danzik pour les scans :-)


mardi 2 décembre 2025

Seconde Chambre, Victoires prochaines 83-89. CDx2 (2008)

Compilation distribuée en double-cd des Angevins Seconde Chambre parue chez le superbe label Brouillard Définitif et épuisée. 
Double morceau de bravoure regroupant trois albums couplés avec six inédits dont une reprise de Joy Division (Digital), de Kevin Ayers (Decadence) et de T.Rex (Is it love ?). Trente morceaux à déguster sans retenue, un voyage épique inspiré par Joy Division, The Velvet Underground ou Bauhaus donc non sans difficultés à gravir parfois mais comme pour tout Graal, il se mérite. C'est un mélange de courants, la vague froide qui se brise contre les rochers entrainant un ressac de cavalcades rock exaltées filant au large avec force et violence. 
J'ai déjà passé le second album dans un de mes premiers articles en 2022, disque que j'avais acheté à l'époque un peu après sa sortie. 

Le nom, Seconde Chambre, viendrait de l'enseignement du philosophe compositeur Georges Gurdjieff en référence au développement de soi, la seconde de quatre "chambres" étant liée à l'émotion (la première au corps, la troisième à l'intellect et la quatrième à la conscience). Je ne me lancerai évidemment pas sur le sujet mais il semble clair que l'on avait pas à faire au commun des rockers. 
Les deux LP eurent comme formation Jean-Pierre Théolier (chant, guitare, textes), son frère Gilles Théolier (guitare, chant), Laurent Limousin (basse, piano), Patrice Cottenceau (batterie). Ensuite Gilles passe à la batterie, "Coyote Will" lui succède à la guitare. La troisième formation voit arriver Jaja à la basse et revenir Patrice "Big Pat" Cottenceau à la batterie. Les détails dans le petit livret de deux pages dont la présentation est signée Eric Sourice ! C'est son label Black & Noir qui sortit le dernier album An expensive party. 

Bon voyage époustouflant jusqu'à la victoire.


(le mystère de la) Seconde Chambre (jaune)




cd 1 et 2

fanzine Le Manifeste du Chromosome Rebelle n°1 - juin 1987


dimanche 30 novembre 2025

Watoo Watoo, La fuite. CD (2007)

Je termine la publication de ma collection Watto Watoo tout en douceur par l'album  La fuite de juin 2007 paru chez Letterbox Records. 
Pour fan de Felt, Stereolab, Young Marble Giants, Saint Etienne, Luna... dit la page bandcamp
Certes, mais les amateurs de pop bossa, funk et même jazzy y trouveront aussi leur compte. Du velours cet album. Compositions délicates, de beaux petits arrangements, une façon parfaite et subtile de conclure ce dernier dimanche de novembre, St Andrew's Day par ailleurs, la journée du saint patron des Ecossais. En outre, deux morceaux gratuits dont Décembre, histoire de commencer l'ultime mois de l'année avec un sourire. M'enfin quatre euros ce cd, c'est donné. 
Chinatown est une reprise d'un morceau de Luna (1995) dont j'ai mis l'EP en photo plus bas. 
Watoo Watoo c'est fini on le sait mais Michaël Korchia reste toujours aussi actif et une suite de Feutre et de Photon est à venir prochainement je pense ! 

L'artwork est toujours aussi beau chez Watoo Watoo