dimanche 2 novembre 2025

Fandor, Such a big wave 7" (2014)

Le second single d'un habitué du blog, Fandor, paru en 2014 colle parfaitement à ce premier dimanche de novembre au cours duquel j'ai juste envie de me remettre paisiblement de l'excellente soirée entre ami(e)s de la veille, de me complaire dans mes faiblesses et éviter toute forme d'obstacle. Deux belles petites ballades tendres et reposantes teintées de nostalgie sont donc les bienvenues : Such a big wave et Every sunday. Deux titres de chanson bien adaptés je dois dire.
Such a big wave a son petit clip video artisanal et sera présent quatre ans plus tard sur l'album J'ai patienté toute ma vie sorti chez Z & Zoé Records. J'en parlerai prochainement. 
- La guitare 12 cordes apporte une touche Pale Fountains dit-il et je ne saurais m'en plaindre puisque je suis fan inconditionnel du groupe de Liverpool. 
Laurent Barnaud alias Fandor fait les voix, guitares, basse et choeurs, Cecil Dejoux est la guitare 12 cordes, Thomas la batterie, les percussions, l'artwork. Emma, fille de Fandor, est l'autrice du dessin tout mignon de cette pochette DIY que j'aime beaucoup. Le disque est sorti sur le label de Laurent, Nemo Records en édition limitée à 100 copies numérotées. Il a l'air de rester quelques exemplaires en stock donc ne pas hésiter à l'acheter.

one wee cutie !



Inserts et carte de remerciements. Toujours sympa. 

vendredi 31 octobre 2025

Pochettes #12, KS

Komintern Sect, un de mes groupes fétiches de jeunesse, il me semble l'avoir documenté sur ces pages. 







Charles de Goal, Retour au Dancing. Maxi 45t (1986)

Promesse tenue trois ans et des poussières plus tard : voici rapidos le maxi 45t de (Retour au) Dancing. J'en ai même profité pour améliorer le rip du 45t qui en avait bien besoin.
Le troisième morceau du maxi He's gonna step on your ballroom blitz again est une reprise de He's gonna step on you again de John Kongos. Ceci étant dit, les crédits complets sont pour Kongos et Christos Demetriou ce qui se comprend, mais aussi pour Mike Chapman et Nicky Chinn et là je sèche. Honnêtement je n'ai pas méga envie de creuser. J'ai parfaitement vécu jusqu'ici sans en savoir plus et il n'y a aucune raison que cela change. Bonne écoute !




jeudi 30 octobre 2025

V/A, Rapsodie en France vol.1 K7 (1985) Repress LP (2022)

Dans la série des rééditions en voilà une de 2022 qui fut à la fois inattendue et spectaculaire : celle en vinyle de la mythique K7 Rapsodie en France vol.1 sortie en 1985 par le label français spécialisé dans le punk hardcore Jungle Hop International. Une K7 de légende pour les fans de musique violente, rapide et très courte, parsemées d'éructations ou de beuglements particulièrement indéchiffrables. Il faut donc généralement s'accrocher et surtout en vouloir pour écouter cette musique qui était souvent diffusée en cassette dans les années 80. Alors ce n'était certes pas ma musique de chevet mais quelques oeuvres ont fait exception en ce qui me concerne. J'en ai déjà publié quelques unes comme la compilation Rapsodie (héritière de Rapsodie en France vol.1 justement. L'article contient d'autres liens, il suffira de voyager de page en page) ou Les Vandales par exemple.  

Ce superbe repress a été co-produit par le label américain World Gone Mad et plus proche de chez nous le label/distro marseillais Crapoulet Records. Le skeud est accompagné d'un livret fanzine de 24 pages dans lequel on peut lire un chouette entretien avec Pierre, l'un des créateurs originaux de Jungle Hop International, qui retrace l'historique du label et plus généralement du hardcore en France. 

Paré pour le boucan ? Play loud ! (Courage, ça va bien se passer).


recto verso du livret + courts extraits.

mercredi 29 octobre 2025

Charles de Goal, 3. LP (1984)

Pendant longtemps Charles de Goal est resté ce groupe mystérieux dont on ne savait pas grand-chose, et certainement pas qu'il ne s'agissait en fait que d'une seule personne, à savoir Patrick Blain, bassiste du groupe expérimental C.O.M.A. Il décide alors de faire de la musique dans son coin en solo puis il apporte les bandes à New Rose. Elles plaisent à Louis Thévenon l'un des deux cerveaux du label avec Patrick Mathé et il a eu le nez creu : le premier album Algorythmes (1980) s'écoulera à 15 000 exemplaires ce qui constituera un exploit. Suivra Ici L'ombre en 1982 qui marchera bien lui aussi et puis 3 diffusé en 1985. Appeler son troisième album 3 devait être une mode cette année-là car Indochine fit de même (ou vice-versa, reste à savoir qui l'a trouvé le premier. Ok on s'en fout). Le disque de Charles de Goal et ses ambiances toujours aussi répétitives feront moins de vente évidemment. C'est aussi en 1985 que Patrick Blain sortira de sa cave et de l'anonymat pour enfin monter un groupe de scène avec un résultat mi-figue mi-raisin. C'est lui qui le dit dans l'entretien de Gonzaï, Votez Charles de Goal.  

Personnellement j'entretiens des relations contrastées avec les disques de Charles de Goal. J'ai le 45t (Retour) au dancing que j'adore et qui fut une de mes premières publications sur le blog, le maxi du même nom que j'ai oublié de transmettre malgré ma promesse de 2022, et trois albums parmi lesquels ce fameux 3, dont certains titres selon les humeurs peuvent s'avérer aussi intéressants qu'indigestes (Parallèles, Soupirs, la reprise de Wire) virant même parfois au supplice (Hoggar et ses presques sept minutes... un quasi chemin de croix ! - clin d'oeil à l'intro - ...). Cependant la grande "moitié" de l'album reste une machine redoutable avec son point d'orgue, une tuerie d'une violence sourde : Retour simple

L'album fut enregistré, mixé et réalisé fin 84 par Patrick Woindrich à ses Studios WW. Distribué par New Rose en 1985. 






lundi 27 octobre 2025

Camera Silens, Rien qu'en trainant. Mini-LP (1987)

Rien qu'en trainant, c'est exactement de cette manière que j'ai trouvé ce disque chez Nuggets à Limoges en 1987. Je n'étais pas au courant d'un deuxième album donc la joie fut de taille. La surprise aussi à la première écoute, comme tout le monde je suppose. J'en fus même à me demander s'il s'agissait bien du même groupe mais la photo du verso était une preuve irréfutable. Espoirs déçus finalement vite expédiés aux oubliettes avec ce titre magnifique dédié aux réfugiés fuyant la guerre d'Espagne et venus s'installer à Bordeaux. Le beau texte est écrit par Eric Ferrer le bassiste et j'ai adopté sur le champ cette composition définitivement convaincu que ce mini-album deviendrait un de mes classiques favoris. La cause était acquise.  
J'ai aussi la réédition cd d'Euthanasie (avec les titres supplémentaires) mais le rip est celui du vinyle original. Le son y est meilleur que sur le cd. 

En ce qui concerne la genèse de ce mini-album, je cite Euthanasie1986 est l'année bascule, dominée par les nouveaux démêlés judiciaires de Gilles. De surcroît, le groupe, quelque peu lassé des circuits alternatifs, aspire à d'autres sphères. Après une période de break et sous la houlette de Benoît, Camera, amputé à nouveau d'un de ses membres principaux, réoriente radicalement sa musique. Une âme jamaïcaine domine dorénavant le son du groupe : compos et reprises à tendances rocksteady reviennent aux sources de la culture skin anglaise des sixties. Camera s'est adjoint un nouveau manager, Jean-Marc, et de nouveaux musiciens : un saxophoniste, François, un percussionniste, Alain, et des choeurs en la personne de Manu. Par ce tournant radical, la formation se coupe d'une bonne partie de sa base, celle-là même qui avait contribué à son tonitruant succès. Mais il s'agit à ce stade de rompre avec un passé plutôt lourd. Benoît et ses comparses des débuts doivent couper le cordon d'un entourage rendu invivable par les problèmes liés à l'abus de drogue, d'alcool et de péripéties concomitantes... Le manifeste public de cette rupture se fait lors de l'émission Décibels sur FR3, diffusée le 12 décembre 1986. Ce moment reste un souvenir douloureux pour Benoît qui était en conflit latent avec les autres membres de sa formation sur la question du changement du nom du groupe. Malgré tout, ce passage à la télé remet véritablement Camera sur les rails qui retourne en studio en février 1987, cette fois-ci au chalet. De cette nouvelle phase sortent deux galettes : le 45 tours Comme hier, qui donne lieu à un second passage dans Décibels le 30 juillet 1987, et l'album 6 titres autoproduit Rien qu'en traînant. Ce dernier marque véritablement l'ultime étape pour Camera qui splite en mai 1988." 

Le 45t Une nuit qui sortit en même temps que l'album a été réédité cette année par Une Vie Pour Rien, une super nouvelle que je n'ai pas laissée passer sans agir, évidemment.

Pour la petite histoire, Haar brut s'est d'abord appelé Comme hier, inspiré par le titre d'ouverture du disque. Ceci avant que je ne me décide à le mettre en ligne et avant que je ne trouve un nom un peu plus original, d'où l'adresse web du blog. cqfd. 


dédié à Gilles Bertin et Didier Vialard l'ancien manager


chronique du magazine Nineteen n°23, Juin 1987