dimanche 25 septembre 2022

Kim, Melodin Sane (1997)

Kim est Kim Stanislas Giani, multi-instrumentaliste baigné dans la musique depuis son enfance (son père est batteur d'Higelin dans les années 70) qui a commencé la batterie à 10 ans. D'ailleurs on le connait sur le blog comme batteur de Lemon Curd mais il a aussi enregistré, produit et mixé leur deuxième 45t. 
Comme l'indique l'insert de ce troisième album de Kim sorti chez Nemo Records en 1997, cet agitateur musical est difficile à suivre: il compose comme il respire. Faites donc un tour sur sa page bandcamp et vous allez comprendre ! Plusieurs jours vont être nécessaires pour passer en revue toutes ses productions. Personnage à multiples facettes il s'appelle Jean-Pierre Fromage, Ronaldo Banjo, Charles Ezeimer, Marc Hibo, les incarnations sont légion. Il faut dire qu'il n'est pas là pour survivre mais bien pour vivre, de son art alors il se démène, merde! Le respect s'impose. Un entretien chez Buzz on web en 2019 nous le fait découvrir davantage. 
Dernièrement ce fan de The Cure joue régulièrement avec Cléa Vincent et dans Les Clopes, un groupe new wave qu'il a imaginé comme un pastiche de Lescop en 2012 et dont le titre Je fume des clopes dans un blockhaus noir parce que je suis déprimé est devenu viral. Leur premier album de 2019 va être repressé à la fin du mois (et le nouveau est déjà enregistré!). 
Kim vient aussi de monter son propre studio à Paris, Studio Frer, c'est tout récent. Il est toujours en ébullition et au service de son art. Vous pouvez même lui acheter le lp de votre choix pressé à un seul exemplaire, le vôtre. Il suffit de lui soumettre une compilation de ses morceaux, il les jouera en studio et les enregistrera. Le tour sera joué. "Quite unique", en anglais dans le texte.

L'album est parfait pour ce premier dimanche d'automne. 
Kim l'a enregistré seul entre 1994 et 97, et le ton général du disque reflète la disposition du moment, peu propice à la liesse ou à l'assurance. Des émotions suscitées par la soudaine découverte de secrets intimes, par l'errance entre Bordeaux et Paris, par la précarité, une période compliquée. Un album sans filtre, et Kim le considère comme le plus pertinent et le plus franc de tous ses disques. 
Sur la pochette on repère des visages qui l'ont accompagnés, comme Laurent Barnaud (Lemon Curd, Fandor), Peggy et Séverine sa batteuse et sa bassiste sur scène à l'époque, Marc, journaliste à Bordeaux, et aussi Kim lui-même déguisé, car le changement permanent d'identité est constant lorsqu'il joue de la musique. Brouiller les pistes, un sujet qui l'intéresse en priorité. 

qui est qui. Sauras-tu les reconnaitre?




1 commentaire:

  1. Un joli album à écouter un soir d'hiver devant un bon feu de bois.
    makhno

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