Wilfried*, Matrice. CD promo (2013)

Matrice de Wilfried*, chanteur pop français avec une étoile - le nom de scène de Wilfried Paris (Paris ! Paris !) - est un album parfait pour rêver sur fond de pop électro hypnotique, voix douce et feutrée dotée d'une force incroyable, projetant des textes aux multiples influences littéraires et spirituelles, des mélodies enivrantes pour ce qui fut le troisième album de cet artisan inspiré. Un disque réellement magique dont j'avais récupéré le cd promo vert. Curieusement le morceau en ouverture est le moins envoûtant mais dès les premières notes de Matrice l'esprit est placé sur orbite et il n'est alors plus possible de s'en éclipser mais qui le voudrait ? Certainement pas moi. 

France Culture en parle merveilleusement bien dans son podcast, je trouve:

- Un battement de cœur comme point de départ, c’est le motif récurrent et réflexif du troisième album de Wilfried*, La Matrice un disque paru fin 2013 et qui continue d’irradier. Wilfried* s'interroge à la fois sur les mécanismes de création et sur la volonté régressive d'une génération qui revient sans cesse au désir du ventre maternel.
Par la transe, la répétition, des morceaux aux durées dilatées, Wilfried* parle de l’espace intérieur et extérieur, de l’identité, réfléchit au langage (aux expressions toutes faites) pour arriver même à citer Walter Benjamin dans un morceau de danse dédié aux "belles tennis" : "vaincre le capitalisme par la marche à pied".
Un disque habité par les femmes et même une déesse dans un final étourdissant : "Tonnerre, intellect parfait" traduction d’un texte copte du IIIème siècle, tiré des Ecrits Gnostiques de la Bibliothèque de Nag Hammadi, invitation au voyage et paradoxes des contraires réunis. Wilfried joue au yoyo avec votre tête."

Wilfried est également chroniqueur musical pour les magazines Trois couleurs, Magic, The Drone et Chronic'art. Le webzine Popnews lui avait consacré un entretien à l'occasion de la sortie de cet album chez Clapping Music. 

éclipse totale

"Patrice" : album bonus mp3 offert avec le CD ou le 2xLP de "Matrice" 

Maxwell Farrington & Le SuperHomard, Once LP (2021)

Il était Once un album qui défie le temps et qui l'eût cru a contrarié mes a priori mal placés. Disons le tout net, en temps normal le crooner n'embrase de sa voix chaude mon logis que pour Noël et encore il s'agit de légendes comme Frank Sinatra ou Dean Martin. Toutefois j'ai complètement fondu lorsque j'ai découvert par hasard en 2021 cet album majestueux d'un duo franco-australien : l'Avignonnais Christophe Vaillant alias Le SuperHomard (en souvenir d'une boite de nuit dans Ne nous fâchons pas, film cultissime pour ma pomme aussi, de Georges Lautner) et Maxwell Farrington, crooner de Brisbane (patrie de groupes mythiques comme The Saints, The Go-Betweens ou encore The Apartments) sorti tout droit de la glotte de Scott Walker croisé avec Lee Hazzlewood. 

Le vibrato a ses limites en ce qui me concerne je l'ai déjà évoqué, récemment même je crois, toutefois une telle voix de baryton et un tel lyrisme ambiant ont eu raison de mon obtusité parfois décrottable. 
Ce bijou de pop orchestrale dont l'eccentricité organique et les arrangements chatoyants font sa beauté et sa force est sorti chez le superbe label bordelais Talitres il y a plus de cinq ans déjà. Christophe et Maxwell se sont rencontrés lors du MaMa Festival à Paris en 2019, l'Aussie venu jouer avec son groupe noise rock Dewaere. Pendant la balance voix il chante une reprise de Burt Bacharach et révélation pour le SuperHomard grand fan de ce genre de musique. Discussion post-concert (Christophe jouait après Dewaere), échanges de courriels, envois de matériels, c'est simple la conception d'un album lorsqu'on a une bonne connexion internet et du talent. Attention, petite pépite de pop harmonique. 

majesteuse pochette

j'adore les disques roses

V/A, Les Nouveaux Barbares ! (1984)

Les Nouveaux Barbares ! Compilator-Rock. Présentés par Pascal Laval, tel est l'intitulé complet de cette compilation du Grand Ouest de la France à forte ascendance bretonne sortie chez le label Kool.
Ce sont d'ailleurs les Bretons Der Knall (transformés en Derk Nall pour l'occasion !) qui ouvrent le bal des barbares avec une belle cold wave caractéristique de ce que cette scène pouvait offrir en France. Le groupe s'est formé en 1984 et est l'auteur d'une K7 4t + un 45t tous deux parus en 1986 (et non 82 pour le simple comme l'indique Discogs. Source : la page 30 du fanzine L'Incinérateur de 1985).
Eeurop de Lorient enchaine brillamment avec un Skin graft nerveux et sympathique, qui sera aussi présent sur leur unique 7" (1985).
Les "vedettes" de cet auto-proclamé Compilator-Rock (un nom plutôt moche) sont les Lavallois Réseau d'Ombres, le groupe le plus connu du lot et à la discographie fournie par rapport à la majorité des intervenants de la compilation. Ils proposent ici leur classique Instant, titre de leur premier 45t (1985). Ensuite c'est au tour de Vortex de nous présenter son seul 45t, l'excellent Amour blessé. 

Le groupe est originaire de Lorient lui aussi. Claude Picard les a référencés dans l'une de ses compilations maisons, Thésaurus volume 4, quatre comme le nombre d'inédits de Vortex dans ce double LP. Et qui dit présence chez Cameleon Records dit présentation complète du groupe.
Bunter Guillaume ensuite surfe à son tour sur la vague froide ou nouvelle. Je n'ai aucune info à part son numéro de téléphone au verso de la pochette : 96.33.04.20. J'essaierai bien de lui envoyer un coup de bigo mais je doute fort du résultat, he he. 

Le groupe de St Malo Ex Bela conclut la première partie de belle manière avec son remarquable La force de dire.

La face B démarre depuis la même ville avec les Malouins The Grief l'autre groupe "vedette" du disque car ils ont à leur actif une plus grande discographie que celle de tous les autres groupes de ce disque réunis !
Calliper Square qui joue ensuite est un peu particulier parce que ce groupe donne dans le... hard rock ce qui a pour effet de surprendre à la première écoute ! Le groupe vient d'Angers et son aventure est narrée sur ce blog spécialisé.
Bad Virus de Nantes fait revenir la new wave à la charge dans un accent anglais approximatif et selon son unique 45t "a la caractéristique principale de déclencher chez ses auditeurs sourires, rires, puis franche hilarité, accompagnés d'un balancement rythmé de la tête, du bassin et du péroné droit. (Le Petit Roger illustré)". Des comiques donc.
Alexander Platz semble avoir été un quatuor si j'en crois la photo qui accompagne Le silence des voeux au son bien années 80. 
Egalement zéro info pour Nirvana et c'est dommage car le morceau n'est pas dégueu non plus.
XS et son hard rock de Lanester (banlieue lorientaise) c'est une autre histoire et c'est encore ce bon Claude Picard qui en parle le mieux puisqu'il leur a édité un album.

Compilation au son un peu vieillissant et au vinyle un peu usé mais toujours sympa à réécouter ou à découvrir. Quelques petites petites coquilles ou erreurs de frappes sur cet objet, que ce soit au verso de la pochette ou sur les macarons centraux du disque, et puis on trouve des contacts de groupes qui ne sont même pas sur la compilation. Un peu perturbant mais on n'en voudra pas à Pascal Laval dont le contact au verso est... Didier Fuchs à Lanester. Il se pourrait même que les deux n'en soit qu'un ? (cf discogs) ? Pas facile à suivre le Pascal.

Les Désaxés, Album 7 titres LP (1985)

Je me disais que je ferais de temps à autre comme certains blogs et que je balancerais un disque sans informations. Il est parfait celui-ci qui n'a de désaxé que le nom. Limite fausse publicité. Les Désaxés. Je l'ai acheté chez Boulinier dans les fameux bacs à moins de cinq euros lorsque je bossais chez Gibert Jeune car j'aimais bien la photo de la pochette, le nom du groupe me disait vaguement quelque chose. Force est de constater qu'il n'a pas beaucoup tourné sur ma platine. Disque rock varièt' pour midinettes car Haar brut ratisse large, en toute quiétude. Et demain quelle émotion il fera jour, on passera à autre chose même si le disque ne manque pas de qualités. 

la pochette noire, ma némésis pour les photos

La Souris Déglinguée, Quartier libre EP 4 titres. 7" (1988)

Un article que je ne comptais pas écrire aujourd'hui mais impossible pour moi de passer sous silence la triste nouvelle apprise dans la journée : l'annonce de la disparition d'un autre pilier de La Souris Déglinguée : Jean-Pierre Mijouin, le guitariste. 

- Mais c'est pas possible, ça... ! 

Repose en paix Jean-Pierre et évidemment passe le bonjour à Luc. Ils se sont rencontrés en seconde A2* au lycée Hoche à Versailles et sont les fondateurs du kanal historik de La Souris. Diagonale mythique.

Ce 45 tours sorti en 1988 est envoyé en éclaireur de l'album Quartier libre qui sortira un peu plus tard dans l'année. Le dernier LP de LSD que j'ai acheté pour la petite histoire car ensuite j'ai lâché l'affaire. Un peu comme Jean-Pierre d'aillleurs, sans le savoir on étaient un peu sur la même longueur d'ondes, chacun à son échelle.

L'EP comporte deux inédits : Camarades et Le grand voyage qu'on ne trouve pas partout sur la toile et surtout le meilleur titre de cet album : Sur la muraille. Alors c'est clair que le son bastonne un peu trop et qu'il "sera coupable de dénaturer La Souris en métallisant le son du groupe. (...) Taï-Luc gueule comme un soudard au bord de la laryngite" (je cite le bouquin d'Olivier Richard que vous trouverez en PDF dans ce blog si vous cherchez un peu - merci Gaby de La Caverne des Oubliés de l'avoir un jour ajouté en numérique sur Haar brut). La suite plus bas en image. 

Perso il ne m'allait pas mal cet EP et cet album sur lequel je reviendrai en temps utiles et surtout moins tristes. 

Bref, nouveau coup de semonce et la défaite des Bleues au rugby n'y est pour rien. Les îcones de jeunesse foutent le camp c'est tout ce qui compte et ça fait mal. Jean-Pierre n'avait que 68 ans, merde, et déjà Le grand voyage. 

- Safe travels, mate.

photo © Olivier Claisse

la fameuse photo au Rose Bonbon (1981) avec Ammour, skin des Halles.

* A2, comme moi !

BSVS, Arlette. mp3 (2004)

J'envoie ça pour faire du chiffre mais surtout parce que j'adore ce morceau et que je n'aurais jamais su comment le caser autrement qu'en faisant "un coup". 

Belsen was a gas des Pistols à la française. C'est aussi (surtout) pour demander si quelqu'un a des infos sur ce groupe, même si je n'y crois guère, sans manquer de respect à qui que ce soit. Sur Keponteam en 2010 la piste était alsacienne, la photo est mon initiative. Mon mp3 date de 2004.

BSVS, quelqu'un ?

Arlette, oi ! oi !

France / Angleterre, Michael / Jonathan Richman. 45t (1982)

Troisième et dernier 45t de France / Angleterre publié plus tôt que prévu finalement car le contexte s'y prête : nos joueuses du XV de France défient les ogresses de la Rose demain en demi-finale de la Coupe du Monde de rugby. Les rosbiffes sont les meilleures du monde, sont naturellement favorites de la compétition, évoluent à domicile et devraient en toute logique nous coller une dérouillée, mais sait-on jamais avec les Bleues qui n'ont perdu que d'un point lors du dernier Tournoi des Six Nations ?! Je ne compte pas la déculottée que les Angloises nous ont mise en match de préparation à la CM...

J'espère que ce simple portera chance à la France ! Croisons les oides. 

Le trio rouennais France-Angleterre composé de Thierry (guitare, clavier, chant), Eric (batterie) et Bruno depuis 1981 (basse) s'est renforcé sur ce disque avec la participation de deux choristes Nate et Nathalie qui posent leur voix par intermittence sur les deux faces : Michael est une adaptation nerveuse de Michael & the slipper tree (1969) de The Equals qui comptaient dans leurs rangs un jeune Eddy Grant (auteur du morceau original), connu ensuite en solo surtout pour ses disques de reggae. J'ai même un de ses 45t (encore un disque gagné à la radio à Limoges tiens!*)

Quant à Jonathan Richman en face b il s'agit forcément d'un petit hommage au célèbre songwriter du Massachusetts avec au milieu de la chanson de curieuses références à... Bill Deraime, Bernard Lavilliers et... Trust ! France / Angleterre était décidément un groupe hors du commun, ses trois superbes 45t parus en 1980, 1981 et 1982 en témoignent avec fierté. J'aime un tantinet moins ce petit dernier mais il sera je l'espère apprécié à sa juste valeur. Et encore une fois une belle production de leur propre label Wang Bang DC : l'emballage est classe avec sa pochette dépliante, la pochette blanche du 45t collée à l'intérieur et le petit volet photo. 

pochette ouverte

insert

* Eddy Grant, le mien avec l'écriture qui va mal mais au moins je prouve que je ne raconte pas de craques sur ce blog. Merci Ambiance Ruaud encore une fois !

Et j'en ai un deuxième ! Mon frère avait acheté ce 45t en 1981, je l'avais oublié (le single, pas mon frère). Probablement la raison pour laquelle j'avais pris "I don't wanna dance" dans la sélection proposée par la radio.

Plastic Gangsters, Orages d'acier EP 7" (1990)

Plastic Gangsters, groupe parisien formé vers 1987 sous l’influence des 4-Skins, le nom du groupe vient évidemment du morceau idoine des Londoniens, de The Last Resort ou encore des Cockney Rejects bref, la source ordinaire. Il se stabilise autour de Thierry (chant), Jeannot (basse), Fred et Conflit (guitares) et Alex (batterie). Ils sont présents sur plusieurs compilations parfois en douteuse compagnie mais le groupe se démarque du son oi! avec un style plus rock, proche de Taxi Driver avec qui ils se partagent certains membres (Fred et Alex). 
En 1990, le groupe sort son unique production : ce 45 tours Orages d’acier chez S.P.E. Records tiré à 950 copies. Alex n'est plus du groupe ni Conflit d'ailleurs, et c'est Fred qui gère guitare et batterie. 
Malgré un potentiel certain, leur technique est plutôt irréprochable, la formation restera instable et avec de nouveaux musiciens ne diffusera ensuite que trois reprises dispersées sur des compilations comme Oi! It's a world league que je passerai peut-être puisque je l'ai, laissant l’image d’un groupe à potentiel mais resté inachevé. 

Le label nantais Hardcoretrooper Records sortira une intégrale en 2021 regroupant leurs sept titres officiels mais comme je les ai tous au travers de plusieurs disques, je n'ai pas acheté cet skeud, pressé à 100 exemplaires puis réédité à 105 copies. J'aurais peut-être dû pour l'insert avec textes et photos. Plastic Gangsters sont présent dans Ils sont... Skinheads pour l'éternité (1991) passé par ici cet été.  

On perdra leur trace après 1993, peut-être victime d'un passage de témoin entre la scène skin des années 80 et celle des années 90 assez moribond. 

Victime collatérale si on peut dire de ce relais foireux, ce fut à ce moment précis que je me suis un peu éloigné de ce genre de musique pour me consacrer à l'indie rock/pop, principalement franco-britannique. Tout en restant au contact mais à une certaine distance avec mes premières amours.

Je viens de jeter un oeil chez Discogs et ce disque est en vente entre 150 et 300 euros. N'importe quoi. 

l'insert de la compilation, pécho chez Discogs. C'est illisible mais je le mets quand même, on s'en fout

Rixe, Tir groupé EP 7" (2024)

Je ne l'avais pas vu venir ce dernier EP de Rixe l'année dernière, et encore moins la venue d'une boite à rythme au coeur de leur oi! classique des années 10. Franchement une réussite et à mon goût ce disque est le meilleur du groupe skin parisien qui a à son actif depuis 2015, cinq EP désormais. Je les avais découvert dès le début et ils nous avaient habitués à sortir un 4 titres tous les ans, le dernier datant de 2018, puis ce fut un hiatus de six années. Il faut reconnaitre que les keums du trio, Victor Lapprend (basse, chant), Thomas DS (guitare, chant) et Maxime Smadja (batterie, chant) se démultiplient dans un nombre incalculable de projets et ce silence n'était finalement pas vraiment étonnant. On aurait pu croire que Rixe c'était fini mais en 2024 le groupe était bien back with a bang ! 

Ce Tir Groupé de Rixe façon Métal Urbain ou Karnage dépote comme jamais. Il suffit de comparer La clé II avec La clé de l'EP Act IV (voir plus bas) pour se faire une idée claire de l'évolution. 

Rixe a sorti tous ses disques, dont Collection qui regroupe les trois premiers EP, chez le label londonien localisé à Hackney, La Vida Es Un Mus et qui comme son nom l'indique est orchestré par un Espagnol : Francisco Arranda dit Paco. 

insert poster

Tir groupé : Coups et blessures, Les nerfs à vif, Baptême du feu, Act IV

Unknown Pleasures, The name on the wall 7" (1988)

Enregistré et mixé au Chalet par Mark Sigrist et Kid Pharaon en décembre 1987, voici le premier disque et seul 45t d'Unknown Pleasures. Le groupe, déjà présent sur ces pages, a éclos en 1986 à Tours. Le dossier de presse indique que dès ses premières apparitions scéniques le groupe distille une bonne dose d'émotion et de désordre. Il suscite ainsi l'intérêt de FR3 ZAP en 1987. Ce "Name of the wall", empreint d'un pointillisme acidulé est la préfiguration de leur futur (voir leurs albums en cliquant sur le lien quelques lignes plus haut). 

Il va sans dire que j'ai cherché le "pointillisme acidulé" de ces deux morceaux. En vain. En même temps il est vrai que j'ignore de quoi il s'agit. En revanche j'ai trouvé deux superbes ballades rock sacrément attachantes, tout simplement. Un grand petit disque. 

Your smiling face prendra place dans l'album de la même année Broken dream.

¿Quién es esa niña? Who's that girl ? 

Rock Ballad n°4, nov-déc 88

Olympia, Beau soleil. CD (1999)

J'étais super jouasse de trouver cet album cet été à Poitiers chez Transat Records.
Fébrilement je l'ai placé sur le lecteur cd, premières notes relativement anodines mais dès que Timothée a commencé à chanter Bleu avec sa voix empreinte de mélancolie caractéristique il m'a saisi derechef, m'a enveloppé dans sa couverture douillette pop d'une douceur incroyable. L'album déroule ensuite ses ballades accoustisques soyeuses parées de maracas, percussions, violon, orgue, clarinette. 

Superbe production d'Olympia et de Vincent Lecouplier enregistrée au studio Balloon Farm de Rennes qu'on connait bien ici. 

Sinon, Beau soleil c'est vite dit : pas vraiment le genre d'album qui donne envie de faire la teuf mais ai-je vraiment la tête à ça alors que je viens de laisser malto jr quitter le nid pour vaquer à ses nouvelles occupations universitaires ? L'écoute de cet album d'Olympia est autant capable de me filer le bourdon que de me figer un sourire béat. Je vais vite passer à autre chose avant d'y revenir irrémédiablement avec le même plaisir intense. C'est aussi le retour sur Haar brut du label bordelais Cornflakes Zoo, c'est chouette. Cela faisait deux ans que je n'avais rien publié du label de Stéphane Teynié !

Olympia sur ce disque sont : Stéphane (basse, orgue), David (percussions, maracas, batterie), Franck de Gabriel (violon), Vincent (clarinette). 

Timothée Zagula est l'auteur de Beau soleil mis à part Où va la chance ?, adaptation de There but for Fortune de Phil Ochs.

Ochs a écrit la chanson en 1963 et l'a enregistrée deux fois : New Folks Volume 2 (1964) et Phil Ochs in Concert (1966). 

Joan Baez a repris There but for Fortune en 1964 et c'est sa version qui est devenue un succès.

Baez ce n'est pas ma génération mais j'ai parfois essayé de m'y intéresser. Les vibratos ont toujours été un obstacle. Dans le genre bêlements je préfère cent fois un vieux Julien Clerc. 

La version d'Olympia (paroles française Eddie Marnay) est parfaite.