Quinze titres sont mis en boîte au cours de cet été 83 dans une ambiance souvent folklorique. Il suffit de lire la liste de personnages crédités et remerciés au verso de la pochette pour comprendre. En exemple les choeurs du Dernier pogo à Paris, pas vraiment compliqués mais tellement imbibés d'alcool demandent plus de cent prises ! Notons aussi que le groupe, à la recherche d'un saxophoniste pour quelques morceaux, recrute Michel Gefflot qui par la suite deviendra Muzo et membre permanent de LSD.
L'album est une déferlante d'hymnes, un étalage complet de la palette musicale de La Souris : rock'n'roll punk oi! ska reggae chanson. Le tout dans un brouhaha notoire mais qui ne m'a jamais gêné lorsque j'écoutais les morceaux de l'album piqués à la radio en vrac sur plusieurs cassettes lorsque j'avais quinze ans. Tai-Luc jura, mais un peu tard, qu'on ne le reprendrait plus à bosser avec des producteurs alcooliques et toxicomanes. D'autres disques punk produits au Garage cette année-là subiront le même sort (comme le second album de Wunderbach qu'il faudra que je publie aussi d'ailleurs) : mix pourri, assourdissement du son, zéro homogénéité. Ce troisième album sera remixé, réinterprété en 1993 par LSD (il s'agit du cd Remix 2536) au grand dam des puristes. J'ai mis du temps à l'acheter ce compact disc d'ailleurs. Je le passerai aussi un de ces quatre. Aujourd'hui et demain je n'ai même pas eu besoin de l'acheter : mon cousin qui ne l'écoutait jamais m'a donné son album lors d'un weekend où la chance était vraiment de mon côté. J'étais trop jouasse.
Le disque sera bien accueilli de toutes parts malgré le mixage : radios nationales (toute mesure gardée), radios libres, fanzines et public feront que le disque s'écoulera à 20 000 exemplaires (dont 4 000 en quinze jours, une performance !)
La plupart des morceaux sont d'anciennes compositions ou en tout cas déjà bien rôdées dans les concerts. La chanson titre est même une adaptation de Garçon moderne la face B du tout premier 45t de La Souris !
Sur cet album Tai-Luc passe le micro en maintes occasions : Eliane une copine de Nancy (la ville) chante Lili Marleen, c'est Jean-Claude le batteur qui entonne Maximum swing, Jean-Pierre le guitariste assure Détachement FR 79 (il avait pris l'habitude de la chanter en l'absence de Luc lorque ce dernier faisait son service militaire) et Marie Alcaraz qui vient de quitter le groupe Ici Paris prête sa voix à Marie-France.
Album classique et mythique en ce qui me concerne. Il ravive toujours bien des souvenirs. Et même si "faudra qu'elle ne meure jamais, ya pas d'raison qu'ça cesse", ma jeunesse est bien partie, j'en ai pris mon parti. Même si...
Fin du 900ème épisode d'Haar brut. Ouaip, 900 dans l'bordel !
LSD sur les hauteurs de Ménilmuche, dominant l'ancien squat des Vilins (absorbé ensuite comme la rue Vilin par le Parc de Belleville)
il y aura un repress en 87 avec la carte du monde peu visible et le numéro de téléphone de Parker masqué




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