River, EP 7" (1999)

Retour de Fabrice Hervé et son River caractérisé par cette voix haut perchée qui me fait à chaque fois hésiter sur la vitesse avec laquelle passer le disque : 33 ou 45 ? Et rien sur la pochette ni le macaron pour mettre sur la voie. Il faut dire que je ne l'écoute pas souvent ce 45t d'électro-pop joyeusement excentrique, sorti chez Plastic Pancake. Fabrice lui-même dit qu'il se sentait parfois un peu ridicule avec ce timbre aigu et singulier, avec ses programmations clavier. (Voir l'entretien auquel je faisais allusion dans la présentation d'un autre de ses 45t : Poseidon's girlfriend.) 

Dans le premier morceau, rigolo et sautillant, évoquant presque une ambiance de fête foraine, il est question de Spiderman, de Superman et même de Batman ! Le second It's me est carrément noisy et musclé : un excellent titre, le meilleur du disque selon moi, qui aurait pu ouvrir des perspectives plus soutenues en terme de pop. Une insistance dans ce créneau n'aurait pas été pour me déplaire. Une seule chanson en face B et pour cause elle fait plus de 4 minutes. Elle tranche aussi un peu par sa lenteur et offre un contraste avec la face A.

 

Fabrice, qui est prof d'Histoire-Géo dans le civil, avouait que faire de la musique est sa seule méthode pour lutter contre le pessimisme profond qui est toujours en lui. Je lui souhaite de le vaincre grâce à ses jolies créations artistiques. 

J'ai découvert son dernier projet en réalisant les articles : une collaboration intéressante avec un certain Djoss, inconnu pour ma part mais présenté comme un touche à tout musical : The Melancholic Men. A écouter. 

un amour de pochette