Unknown Pleasures, Up (1990)

Deuxième album des Tourangeaux d'Unknown Pleasures après celui de 1988, Broken dreams. Le disque s'appelle Up mais Down aurait tout aussi convenu, car plus sombre et voguant entre du Noir Désir et And Also The Trees. Pas super emballant en fait, malgré de solides guitares et un chant sûr de lui aussi bien en français qu'en anglais. Fan de Liverpool, j'avais été attiré par le titre Mersey side, il m'en faut peu parfois pour acheter un dixe. Ce morceau est correct même si un peu tortueux. Par conséquent je ne m'étendrai pas des masses sur cet opus que je vais sagement ranger sans savoir vraiment si je le ressortirai de si tôt. Pas facile d'accès pour moi mais d'autres y trouveront peut-être leur compte. Album enregistré au studio bordelais Le Chalet par les inévitables talents locaux Thierry Duvigneau et Jean-Marc Sigrist. 

Up pour Unknown Pleasures

Fixed Up, Vital hours (1987)

Le tout premier 45t de Fixed Up était dans les plans mais à la ré-écoute je trouvais ça vraiment trop pub rock et je comprends pourquoi je n'était pas très fan à l'époque. Ce deuxième album me semble bien plus emblématique, voire incontournable, de ce qu'a pu accomplir ce trio du Havre, qui a marqué la Power pop garage française des années 80. En plus il n'a pas été réédité par Closer au contraire du premier donc je me sens plus libre de le ressortir ce soir au grand jour. 

Déjà précisé auparavant, cette musique n'était pas ma tasse de thé à l'origine mais en vieillissant je m'y suis intéressé et je l'ai finalement adoubée. Cet album est bien une petite décharge de dynamite et le groupe a profité du passage à vide des Dogs pour devenir le fleuron du rock français. Disque produit aux Antipodes par Jim Dickson des Barracudas et Rob Younger de Radio Birdman, des pointures australiennes de la spécialité. 

François, Vincent "Mephisto" et Sylvain sont Fixed Up et un trio qui produisait un tel son impose le respect. Par contre en 1988 peu de public adhérait finalement et le groupe jettera l'éponge. Mea culpa, en même temps les groupes qui se planquaient derrière l'anglais sous prétexte que c'était la langue du rock, blablabla, c'était pas trop mon truc. Rien de naturel dans tout ça, surtout que la plupart du temps les mecs chantaient avec un accent de daube. Et on ne peut vraiment pas me taxer d'anti-langue de Shakespeare, j'étais déjà à fond dans la culture d'Albion et on m'appelait même "l'Anglais" dans mon club de foot, merde. 

Plaisir Solitaire, 7" (1984)

Un 45t et puis s'en va, un de plus. Groupe de Tourcoing, une ville qui s'ajoute au palmarès du blog, Plaisir Solitaire a fait la tournée des petits labels pour sortir leur premier 45t, mais sans succès. Ce disque énergique voire de combat car socialement engagé, auto-production de l'année pour certains fanzines de l'époque, sera leur seule trace. Dommage, il y avait du potentiel.

Et ce soir l'Ecosse remporte la Calcutta Cup pour la troisième fois d'affilée aux dépens l'Angleterre, Guerre perpétuelle. Toujours jouissif, l'occasion d'un petit plaisir solitaire.

pochette en réel un peu pérave donc ici "légèrement" embellie (pas que ça à foutre non plus hein!)

"personne à remercier", au moins c'est clair

Anonyme n°3 (Juin 1985)

Official Relous, C'est pas nous qu'on l'dit... EP (2004)

Side-project ou supergroupe, la composition d'Official Relous est présentée en photos au verso de la pochette (Fred "Skarface", Olivier "Crapoulet Records", ...). 

J'avais acheté cet EP pour la première face surtout qui est vraiment réussie, bien rythmée, bonnes paroles (on les comprend en plus) et un super bon son oi! plutôt mid-tempo ( ah oui, c'est pour ça en fait) mais hargneux. La face B est un ton en-dessous malgré une adaptation bien trouvée, portnawak, mais qui fait sourire de Fight for your right des Beastie Boys ! Sorti chez Sparte Records en 2004.

bleu relou

Gamine, Dream boy (1990)

Dernière trace de Gamine avant leur séparation. Enregistrée en Angleterre et produite par l'Américain Craig Leon (qui a produit Blondie, The Ramones, Suicide, etc). Si Paul Félix était l'auteur compositeur principal sur leur chef d'oeuvre Voilà les anges, album acclamé par tous, Paco Rodriguez et Guillaume Bacou veulent cette fois que tous les morceaux soient crédités par les 4 membres du groupe et chacun contribue, ainsi que le nouveau batteur Bruno Saunier qui a remplacé Jean-Claude Bourchenin. En fait les Bordelais sont juste au bout du rouleau après 10 ans d'existence et les membres du groupe ne s'entendent plus très bien. Malgré une offre alléchante de contrat de la part de Polygram, l'aventure prend fin. 

S'il n'est pas au niveau du premier album, ce Dream boy reste très plaisant et les guitares claires et scintillantes sont toujours aussi belles. Mais Alea jacta est, le sort en est jeté. Gamine ne vieillira plus. 

Warrior Kids, Les Enfants de l'Espoir (1986)

Un de mes classiques, acheté 67 Francs (=environ 14 Euros)* à la Fnac Rennes. C'est qu'on en trouvait des bons disques à la Fnac à l'époque. J'ai déjà dit tout ce que j'avais à dire sur les Warrior Kids et il me semblait en avoir fini avec les disques des Marseillais de l'Estrangin en ma possession mais je viens de me rappeler qu'il me reste encore leur "discographie" sortie en 2001 en cd chez Disagree Records. Je le posterai un des ces quatre, pour la beauté du geste. Tous leurs skeuds après la reformation du groupe début années 2000 ne m'ont jamais tellement botté et je dois pourtant les avoir en archives sur un disque externe.

Le label new-yorkais Katorga Work a repressé Les Enfants de l'Espoir en 2011 pour les 30 ans du groupe. Ils l'ont ressorti avec la pochette en couleurs inversées, en gatefold, avec les paroles à l'intérieur et bien entendu j'ai craqué quand j'ai vu ce nouvel emballage. 

Le disque vient aussi de ressortir en 2022 (!) avec encore de nouvelles couleurs (accompagné du repress du 1er 45t) mais faut pas exagérer non plus. 

Le fanzine Une Vie Pour Rien avait proposé un super entretien avec WK en 2001, une lecture passionnante. On y apprend que le disque a coûté 30 000 francs par exemple, que Cirage a bien existé,  et plein d'autres anecdotes. 

Cet album qui ravive toujours des souvenirs précieux ne comporte que des standards mis à part un temps faible (Rafale) et n'est en aucun cas une exclu du net mais il fallait qu'il soit sur le blog. Donc here you go! , voici l'original de chez 77 KK (dont j'ai toutes les prods françaises, il y en a eu peu il faut dire. A venir...) 

*ne ne demandez pas pourquoi mais je notais souvent les prix au crayon à papier à l'intérieur des pochettes. Finalement c'est intéressant lorsqu'on voit les tarifs pratiqués aujourd'hui par les profiteurs sur ces antiquités.

pochette qui pique joliment bien les yeux (et rappelle le mythique Adolescents de 1981. "Adolescents", tiens...)

la version Katorga Work

pochette ouvrante "découpée"