mardi 23 janvier 2024

John Façade, S/T 12" (1981)(2018)

Autre label nantais intéressant, Kizmiaz Records, qui a exhumé d'on ne sait où des enregistrements de 1981 d'un groupe totalement inconnu pour qui n'est pas de la région ou qui n'est pas pistonné : John Façade.
Etant totalement étranger aux pays de Loire, je fais donc partie de la seconde catégorie. C'est Piotr qui m'a parlé de ce groupe en fin d'année dernière, en m'orientant vers sa chronique datée de 2018 dans à découvrir absolument, à l'occasion de la sortie de ce mini 33t. 
Le disque est une co-production du label de Yannick "Kizmiaz" et du label Insect Eye Records, qui n'est autre que celui d'un autre Yannick, Le Joubioux, ex-guitariste de... John Façade ! La boucle est bouclée. 
En effectuant une recherche sur Yannick Le Joubioux, j'ai eu la triste surprise de découvrir son décès le 30 septembre dernier à l'âge de 69 ans. Il était atteint de la maladie de Parkinson depuis de nombreuses années... 
Il semble laisser un grand vide derrière lui car il était une figure incontournable et appréciée du rock nantais et sa région. Outre John Façade, il a joué dans Midnight Special, Ami6, Les Piétons, Les Little Searchers.
Il existe des videos de ces groupes sur une même chaine du tube dont John Façade : Téléfilm et Fantoche.

Ce mini-lp de John Façade est très beau. La pochette est sobre et luxueuse. Le seul reproche qu'on pourrait faire au disque est l'absence d'un insert avec un petit historique, même trois fois rien aurait suffit. Ne serait-ce que le nom de tous les membres du groupe... Au verso de la pochette seuls deux noms sont cités : S. Janotin, compositeur et B. Taillat, auteur.
Et c'est précisément là où Makhno et sa précieuse bibliothèque viennent à la rescousse. Le livre La fabuleuse histoire du rock nantais de 1960 à nos jours de Laurent Charliot nous livre les noms : le groupe est composé de Yannick Le Joubioux, de Serge et Jeannine Janotin et Henri "Riton" Rogeon. Voir article plus bas dont je ferai désormais mon insert. Merci Makhno ! 

Quant aux morceaux du disque, Piotr en parle mieux que moi dans sa chronique mais Newlook est mon titre préféré avec le double-chant masculin féminin et les petits changements mélodiques imprévisibles dans les couplets qui me font vaciller, juste devant Twist à la Santé
Une vraie curiosité que je suis heureux d'avoir en ma possession. Le disque est sorti à seulement 100 copies et le label n'en a plus que 3 a priori.



Extrait de "La fabuleuse histoire du rock nantais de 1960 à nos jours" de Laurent Charliot

dimanche 21 janvier 2024

Calcinator, 7" (1978)(2013)

Puisque j'ai publié le neveu Kim en mentionnant l'oncle Mick tout à l'heure, autant meubler et me débarrasser de Calcinator. Je ne suis pas hyper fan de cette première mouvance punk française de la fin des années 70, les Stinky Toys, Asphalt Jungle etc... des punks dandys plutôt. Des bobos de l'époque qui ne produisent finalement que du rock (ce qui est déjà bien, soyons clair). Le trio Calcinator n'entre pas dans la catégorie bobos mais n'a pas plus un look punk, plutôt de bikers à la Easy Rider
Il n'en reste pas moins que lorsque David 1904 a repressé le 45t de 1978 (1000 copies) il y a 10 ans (déjà!) en 997 exemplaires + 6 tests pressing, j'ai pensé que c'était quand même un disque à posséder dans sa collection, pour la forme plus que pour la musique et je l'ai topé. 
Calcinator apparait dans plein de compiles sensées représenter le punk français. Mouais.
Il prend très peu l'air ce disque, mais ce soir j'avais envie de le réécouter. Et les deux morceaux sont énergiques on est d'accord, mais rien d'affolant. De toute façon, dans mon Panthéon du rock toutes les places sont déjà prises.  
Bizarrement très peu d'infos sur Calcinator après des recherches rapides. Et je ne gratterai point. 
Jeff Ettedguy (basse), Mick Giani (chant, guitare) et Pat Vandenbroeck (batterie) produisent donc un classique du rock français en 1978. From Sarcelles. Plus d'infos et de visuels chez Euthanasie.



pochette ouvrante


Kim, Harold EP 7" (1997)

Depuis 1994 Kim Giani a sorti 50 albums sous son nom, Kim, mais en comptant ses avatars, il en est à 80 je crois... Le dernier en date est Aba Gama chez Z&Zoé Records le label de Michel Lorteau (qui est accessoirement lecteur et commentateur du blog). Ce double-album je l'ai reçu seulement la semaine dernière parce qu'il m'a fallu un peu de temps pour m'accoutumer à ces 28 titres enchainés sans silence sur le double-vinyle de 1h10, et me décider à l'acheter. En effet, certains morceaux vont droit au coeur dès les premières notes, comme inévitablement la merveilleuse Valérie qui est un tube imparable que vous n'écouterez sûrement jamais en radio, mais d'autres sont plus difficiles d'accès. Et puis 28 morceaux, même différents, ça fait beaucoup à digérer. Mais on y arrive et le disque devient même addictif.

Il semblerait que Kim était prédestiné à la musique. J'avais évoqué son père, batteur pour Higelin, lors de la publication de son album Melodin Sane, mais quid de sa tante Joyce Giani, chanteuse entre 1978 et 1983, et dont il a repris les morceaux dans l'album Les chansons de ma tante, avec son binôme de concert Cléa Vincent. Et quid de son oncle, Mick Giani le chanteur guitariste de Calcinator
Kim a un tout nouveau site dans lequel vous trouverez toutes ses infos.

Ce 45t que je publie est sorti en 1997 chez Loretta Records (300 ex) et est le 3ème de Kim. Les morceaux ont été enregistrés en deux ans entre octobre 1994 et octobre 1996. Il est parfait pour un dimanche pluvieux de janvier comme celui-ci. Intimiste et acoustique, le disque ronronne tranquillement, il y a même une reprise de Depeche Mode, que je n'aurai jamais trouvée tout seul sans la lecture du crédit à Martin Gore. 
Et puis soudain arrive le dernier morceau au titre insolite et peu avenant, Max Pécas : une petite perle de 2 minutes dont Kim a le secret et qui rend ce 45t indispensable. 
Une pure beauté imparfaite avec laquelle je passerais la vie entière. 

qui sont ces gens ?


mon exemplaire d'Aba Gama (2023)

samedi 20 janvier 2024

V/A, Super Apes 50 (2017)

Superbe compilation du label nantais Super Apes en célébration de leur 50ème référence. Un très beau cadeau, entres autres, de Peter pour les fêtes. Merci dude ! Une sélection parfaitement représentative du label. 
"Peter Woodwind et Vania de Bie-Vernet ont invité tous les artistes du label, mais également certains musiciens qui gravitent autour depuis des années, à participer à une compilation histoire de marquer au fer blanc l'histoire de la musique indépendante hexagonale. Où, tout du moins, se faire plaisir et marquer le coup.
Il en résute 50, fidèle reflet du label, alternant electropop énergique, rock foutraque aux accents 90's, folk lo-fi et autres improbables bricolages.
Depuis 2004, SUPER APES, label nantais artisanal et productif, propose d'éclectiques expériences auditives gravées sur différents supports plastiques (CD, vinyles, k7, disquettes...), également disponibles numériquement par le biais des technologies modernes via notre page Bandcamp.
Au programme : Jorge Bernstein & the pioupioufuckers, Arnaud Le Gouëfflec, Vania de Bie-Vernet, Kim Giani, Valse Noot, Cheever, I'd Prefer Not To, Naked Ghost, Butcher & Szyslak, Les Blousons, Serpent, Chafouin, Donkey Saplot, Plaisir Coupable, Moli, Rapid Douglas, Peter Woodwind, Christian Rock Fièvre, The Odd Bods, Bachbullbyrd, Glossop, Poppy No Good, Kaleidoson, monsieur free, Cheaptracks, The Planet Of The Super Apes...".





vendredi 19 janvier 2024

Cri d'Alerte, 50cl EP 7" (2003)

Groupe streetpunk de Bordeaux, seconde ville après Paris qui a le plus de publications sur le blog. Quand on rentrera en France je pense qu'on tracera pas loin. Vous vous en foutez mais il faut bien que je meuble car j'ai absolument zéro info sur Cri d'Alerte sinon que le groupe fut formé en 2000 et fut éphémère (source ce super blog que je suis depuis des années: TONDEUZ'n'SPIKE, mais info très succincte - euphémisme-).
Ce disque est pour les amoureux des Oi! Oi! et des choeurs, comme je peux l'être. Les 4 morceaux sont vraiment bien foutus, musique et textes, et permettent de bien se chauffer un vendredi soir avant d'aller affronter dehors cette société pourrie, en évitant The Anchor Inn évidemment puisqu'un bad boy s'y est fait dessoudé à coups de flingue ce 31 décembre après avoir fait son show sur un réseau social chinois que je ne suis pas. Il l'avait cherché. La vie (la mort) au quartier.   
Par contre la stout, perso c'est pas mon truc (cf la pochette). Une Guinness, une Murphys de temps en temps mais sans plus. Et encore je bois (trop) vite mais avec ce genre de boisson je conseille, car plus t'es lent plus la mousse change de couleur et devient beige, rien que sa vue dans la pinte devient gerbante. Je sais, je suis sensible. 

Allez, demain Coupe d'Ecosse, mon club local The Spartans FC (Scottish League 2 =  National 2) accueille les mini-Huns* de Hearts of Midlothian (Premiership = Ligue 1) match déséquilibré à priori mais surtout les Jambos vont venir se garer chez nous ! Il va falloir se faire respecter. Le match passe même à la tivi sur BBC Scotland, kick-off à midi et quart ! (forcément, Edinburgh derby, donc aucune prise de risque au niveau des pubs et de l'alcool). 

Voilà, je n'avais vraiment rien à dire sur Cri d'Alerte. Mis à part qu'il est sympathiquement agressif à l'écoute ce 45t. Ah si : Stoi au chant, David à la batterie, Felipe à la basse, Seb et Willl aux guitares. Et l'EP est sorti chez BDS

* je suis fan du Celtic et on appelle les Rangers, les Huns. Hearts sont des sous-Rangers. 

la pint de bière noire épaisse, c'est pour les touristes




Les Objets, Sarah 7" (1991)

Sarah est le deuxième extrait de l'album La normalité, faisant suite au premier 45t La saison des mouches. C'était l'un des meilleurs morceaux de l'album donc tout naturellement il devient un single.
Le duo qui forme Les Objets, Olivier Libaux et Jérôme Rousseaux, offre un inédit en face B, Tchin' qui est une ode à la boisson en quelque sorte. De petites guitares anglaises carillonnantes au service d'un texte en français, simple mais touchant. C'est peut-être ce qui qualifie le groupe, la simplicité. Peu d'artifice au service d'une pop claire et douce. Ce qui contrastait avec le fait d'avoir été signé par une major (Columbia) généralement peu encline à la candeur. Et pourtant...

très jolie pochette