J'ai aussi la réédition cd d'Euthanasie (avec les titres supplémentaires) mais le rip est celui du vinyle original. Le son y est meilleur que sur le cd.
En ce qui concerne la genèse de ce mini-album, je cite Euthanasie : 1986 est l'année bascule, dominée par les nouveaux démêlés judiciaires de Gilles. De surcroît, le groupe, quelque peu lassé des circuits alternatifs, aspire à d'autres sphères. Après une période de break et sous la houlette de Benoît, Camera, amputé à nouveau d'un de ses membres principaux, réoriente radicalement sa musique. Une âme jamaïcaine domine dorénavant le son du groupe : compos et reprises à tendances rocksteady reviennent aux sources de la culture skin anglaise des sixties. Camera s'est adjoint un nouveau manager, Jean-Marc, et de nouveaux musiciens : un saxophoniste, François, un percussionniste, Alain, et des choeurs en la personne de Manu. Par ce tournant radical, la formation se coupe d'une bonne partie de sa base, celle-là même qui avait contribué à son tonitruant succès. Mais il s'agit à ce stade de rompre avec un passé plutôt lourd. Benoît et ses comparses des débuts doivent couper le cordon d'un entourage rendu invivable par les problèmes liés à l'abus de drogue, d'alcool et de péripéties concomitantes... Le manifeste public de cette rupture se fait lors de l'émission Décibels sur FR3, diffusée le 12 décembre 1986. Ce moment reste un souvenir douloureux pour Benoît qui était en conflit latent avec les autres membres de sa formation sur la question du changement du nom du groupe. Malgré tout, ce passage à la télé remet véritablement Camera sur les rails qui retourne en studio en février 1987, cette fois-ci au chalet. De cette nouvelle phase sortent deux galettes : le 45 tours Comme hier, qui donne lieu à un second passage dans Décibels le 30 juillet 1987, et l'album 6 titres autoproduit Rien qu'en traînant. Ce dernier marque véritablement l'ultime étape pour Camera qui splite en mai 1988."
Le 45t Une nuit qui sortit en même temps que l'album a été réédité cette année par Une Vie Pour Rien, une super nouvelle !
dédié à Gilles Bertin et Didier Vialard l'ancien manager
chronique du magazine Nineteen n°23, Juin 1987





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