Pendant longtemps Charles de Goal est resté ce groupe mystérieux dont on ne savait pas grand-chose, et certainement pas qu'il ne s'agissait en fait que d'une seule personne, à savoir Patrick Blain, bassiste du groupe expérimental C.O.M.A. Il décide alors de faire de la musique dans son coin en solo puis il apporte les bandes à New Rose. Elles plaisent à Louis Thévenon l'un des deux cerveaux du label avec Patrick Mathé qui a eu le nez creu : le premier album
Algorythmes (1980) s'écoulera à 15 000 exemplaires ce qui constituera un exploit. Suivra
Ici L'ombre en 1982 qui marchera bien lui aussi et puis
3 en 1985. Appeler son troisième album
3 devait être une mode en 85 car Indochine fit de même (ou vice-versa, reste à savoir qui l'a trouvé le premier). Le disque de Charles de Goal et ses ambiances toujours aussi répétitives feront moins de vente évidemment. C'est aussi en 1985 que Patrick Blain sortira de sa cave et de l'anonymat pour enfin monter un groupe de scène avec un résultat mi-figue mi-raisin. C'est lui qui le dit dans l'entretien de Gonzaï,
Votez Charles de Goal.
Personnellement j'entretiens des relations contrastées avec les disques de Charles de Goal. J'ai le 45t
(Retour) au dancing que j'adore et qui fut une de mes premières publications sur le blog, le maxi du même nom que j'ai oublié de transmettre malgré ma promesse de 2022, et trois albums parmi lesquels ce fameux
3, dont certains titres selon les humeurs peuvent s'avérer aussi intéressants qu'indigestes (Parallèles, Soupirs, la reprise de Wire) virant même parfois au supplice (Hoggar et ses presques sept minutes... un quasi chemin de croix !...). Cependant la grande "moitié" de l'album reste une machine redoutable avec son point d'orgue, une tuerie d'une violence sourde :
Retour simple.
L'album fut enregistré, mixé et réalisé fin 84 par Patrick Woindrich à ses Studios WW. Distribué par New Rose en 1985.
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