vendredi 23 septembre 2022

Babylon Fighters, You talk about EP (1986)

Babylon Fighters, groupe précurseur de Saint-Etienne en matière de reggae dub expérimental, rub-a-dub, en France. Influences autant roots qu'urbaines, groupe engagé, Babylon Fighters vont être accueillis en son sein par la mouvance alternative française en pleine expansion. Ce maxi You talk about fait suite à leur toute première apparition phonographique, le morceau National Trouble dans la compilation "Les héros du peuple sont immortels" (1986 Gougnaf Mvt/Kronchtadt Tapes) en compagnie d'OTH, Les Thugs, La Souris Déglinguée etc. National Trouble qui est la version originale du titre que l'on retrouvera dans leur premier album Radical System re-travaillé en "new version". Je publierai cet album mais aussi la compil citée. 

Ce maxi est enregistré en 1986 au studio "Les Producteurs" pour le label Kronchtadt Tapes. Babylon Fighters a été créé en 1984, mais c'est beaucoup plus vieux que ça si l'on en croit l'interview dans Nyark nyark ! Monté par un trio mais dès 86 il n'y avait plus un seul membre d'origine! Le chanteur Bird a intégré le groupe rapidement mais le bassiste et le clavier originaux sont parti bien avant ce maxi et la compil. Le batteur Général O quittera le groupe après You talk about. Le chant qui est un mélange de yaourt anglais le plus souvent, de créole et de français accompagne ce reggae urbain qui ne plaisait pas forcément aux puristes, influencé par On U Sound le label anglais de reggae dub expérimental d'Adrian Sherwood, alors peu connu en France. La formation est constituée de Deuf, Kobé, Jean-Pierre, Byl, Général O et Bird.  

Je ne suis pas un fan de la première heure mais j'ai eu la chance de rencontrer un sommelier à fond dans le reggae lorsque je vivais à Londres en 1994. Il m'a éduqué et appris à devenir un adepte. J'ai même réussi à récupérer presque tous les groupes de la fabuleuse mix-tape roots qu'il m'avait fait. Il ne me manque que le Jah Warriors, un maxi de 1982 quasi intouchable que j'hésite encore à acheter quand je vois son prix. Je compte sur ma bonne étoile pour le pécho dans une charity shop. Bref, à mon retour à Paris j'étais un converti et j'ai vraiment découvert et apprécié, entre autres, ces disques de Babylon Fighters. Jamais vus en concert par contre et je le regrette. 




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