Je vous laisse maintenant de la lecture avec la chronique en ligne des Inrocks par Frédéric Valion:
"Un singulier personnage que cet Amiral rose clair, posant torse, poils et aisselles au vent sur une pochette qu’on imagine tout de suite inspirée par celle du premier Smiths. A la différence près que chez les Bordelais de Newell, les références lorgnent plus vers le porno soft de François Leterrier que vers Andy Warhol. Confirmation dès consultation du livret graffité comme une pissotière d’autoroute : au grand concours de clins d’œil aux codes visuels qui régissent l’emballage du produit discographique (de l’esthétique homo-érotique chère à Morrissey aux petites manies polaroï-domestiques du lo-fi), Newell possède les paupières les plus rapides du Sud-Ouest. Mais des paupières gonflées par l’effort à force de passer par le hublot tous les dogmes du genre, poussant chaque idée jusqu’au bout pour mieux en déshabiller la fragilité bancale.
Une démarche finalement pas si éloignée de celle de Diabologum.
Tout sourire et plus festifs que leurs cousins toulousains le jour (L’Oisiveté et sa pop aquaboniste ou Mes amis, un prélude rugueux au Brian de Dalcan), les visages se tordent la nuit venue (Pissed off, La Repartie en écho au Mieux vaut se taire du Diabologum), à l’affût derrière les murs qui se rapprochent dangereusement (Lifetime redécouvrant Antonin Artaud et cette reprise métallo-fi et discoïde du Sidewalking de Jesus & Mary Chain). Pas étonnant lorsqu’on apprend qu’au fond des cellules capitonnées de la maison Newell tournent en continu les disques des frangins Ween, de Truman’s Water ou de Chris Knox."
* source: le fanzine Langue Pendue n°10
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