Mais c'est au cours d'un gig à Paris du groupe hardcore virginien Scream que Bess le guitariste rencontre les gars du fanzine Kakofony. Peu de temps après Les Cafards apprennent que Kakofony a un petit pécule d'avance dans leur trésorerie et qu'ils souhaiteraient l'investir dans un groupe et produire un disque. Cela tombe bien car nos Blattaria en peine de label avaient décidé de créer leur propre structure (Glubo & Co) mais ne disposaient pas de surface financière assez large pour sortir un skeud eux-mêmes avec une bande qu'ils sont parvenus à enregistrer au studio Campus à Bastille, sur un 16-pistes. Enregistrement assez épique d'ailleurs: 10 nuits mémorables (les tarifs nocturnes étant plus abordables) en mars/avril 1986. Ce fut la fête tous les soirs, chacun arrivait les bras chargés de victuailles et de rafraîchissements houblonnés. On imagine l'ambiance festive... Certains dormaient par terre et étaient réveillés lorsqu'ils devaient jouer leur partie. Si des morceaux étaient déjà prêts, d'autres nécessitaient un peu de travail. Et comme ils n'avaient pas beaucoup répétés, cela se terminait souvent par des improvisations.
Kakofony apporte donc la dernière touche à l'édifice (les ronds qui manquaient) pour fabriquer ce mini-album vinyle.
Même si le studio n'était pas top et qu'ils eurent des problèmes de mixage sur certains morceaux, leur album est assez réussi et ils vendront les 1000 exemplaires pressés. J'aime beaucoup l'instrumental Le hibou (avec lequel ils commencent leurs concerts, à la manière de La Souris Déglinguée et leur Sortie de garage) ainsi que les morceaux ska/reggae*. Par rapport à leur 45t, la musique s'est enrichie de synthés, d'un sax, de piano, de nouvelles percussions et même d'une seconde guitare. C'est aussi tout naturellement que le ska et le reggae firent leur apparition dans leur répertoire de concerts et ils en jouèrent sur scène dès 1984-85.
Ce disque en amènera un deuxième, à poster prochainement bien entendu!
Note: Je vous conseille de lire les pages du fanzine inclus avec le disque comme annoncé sur le recto de la pochette, car chaque morceau a droit à sa petite histoire. Sympa.
* texte de Victor Hugo adapté sur Il reste encore des Bastilles
le zine
Merci pour cette suite.
RépondreSupprimerb.bebe
Merci encore un groupe que je ne connait que de nom
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