Dirty District est un groupe de Sèvres en banlieue parisienne fondé en 1990 par les membres de Great Gangsters From Dirty District, groupe qui sévissaient depuis 1985 et qui avait filé un coup de main à La Mano Negra entre deux formations en 88. D'ailleurs si on fait attention, le nom figure bien (mais en toute discrétion) sur la pochette du disque. L'envie de faire tourner le groupe à part entière étant trop forte la collaboration avec Manu Chao s'arrêtera, d'autant que La Mano choisira d'aller sur une major ce qui ne correspondait pas à l'envie du groupe.
Sur ce disque le groupe est composé de Denis "Cachou, K-Shoo" Naccache (chant / guitare), Gilles Vidal (guitare) Géo (claviers), Fred Alameunière (basse) Miguel Saboga (batterie), Garbis Baharian (bruits) et Marsu (François Ooghe) dont le label Bondage a explosé suite à son différent avec sa loco Bérurier Noir à propos notamment de la SACEM, et qui devient Houlala*. Ils tourneront aussi avec les Béru.
Dirty District est donc la première référence du nouveau label et pratique un excellent reggae ska radical dit alternatif, et même teinté de hip hop fusion sur le morceau Church ! Radical car le groupe diffuse la bonne parole à l'égard des feuilletons tv à rallonge (les fameux soaps), la religion, la peine de mort, les ghettos et l'apartheid avec un hommage à Bantu Stephen Biko, le sur-développement technologique et forcément le fascisme. L'album se conclue en fanfare avec 8 minutes magistrales et le dub Blast it.
L'album est enregistré au Studio Mix-It à Paris en février 1989 par Eric Débris (Métal Urbain), sauf "Church" par Zahardin Burkorh (The Shifters) au Studio WW en décembre.
* oui, vous allez encore en bouffer du Suspense si vous cliquez
avec explication de texte sur les titres
Un peu de lecture avec Abus Dangereux Face R, octobre-novembre 1990
et cet extrait d'un entretien avec Denis K-Shoo qui colle vraiment à l'actualité toujours aussi gerbante en 2023, dans le zine Sabotage, n°2 - 1990...
Encore un de ces trucs que je pense avoir surestimé à l'époque. Mais à l'époque, je ne connaissais pas grand chose…
RépondreSupprimerJe n'ai pas de nostalgie.
exactement mon contraire, groupe sous-estimé en ce qui me concerne et j'en connaissais un rayon. Côté nostalgie je t'envierais presque. Bref, t'es malbarr' avec ce blog hehe.
Supprimerrude rock & reggae toujours aussi bon.il y a longtemps que je l'ai écouté mais je crois que je vais y remédié
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