samedi 30 décembre 2023

Unknown Pleasures, Pulse (1993)

Troisième et dernier album d'Unknown Pleasures après Broken dream (1988) et Up (1990) malgré le départ de Bernard le chanteur qui écrivait les textes. Il quitte le groupe en 1991, après avoir obtenu sa maîtrise de psycho. De la formation d'origine restent le batteur Jean-Michel et Franck Sigonneau le guitariste moustachu qui co-signe tous les morceaux de ce Pulse avec le nouveau chanteur guitariste Jean-Philippe Sanchez. Le bassiste est un dénommé Gaël (qui peut-être était du second lp mais comme les crédits sur les pochettes étaient quasi-inexistants, impossible de le savoir sans être Tourangeau ou vrai fan du groupe).
La pochette est d'une laideur absolue et ne reflète en rien la beauté de ce remarquable album, qui à mon goût est le meilleur du groupe ! 
Le premier titre, Baby doll, attrape de suite par le colback et on n'a surtout pas envie qu'il le lâche. T'inquiètes, ça n'arrivera point. Les compos dans lesquelles se mêlent parfois un peu d'ombre (Rail long) mais aussi du ska (The underground), un peu de baggy (L'oeil) sont entrainantes au possible tout le long du disque rendant la noirceur de l'emballage perturbante. Voulaient-ils vraiment vendre cet album ou le garder pour eux ? Quelques types ont été assez curieux pour le pécho, par loyauté, mais le disque mérite tellement mieux qu'une simple douzaine d'oreilles intéressées. Makhno demandait ce qu'il en était de cet album dans un commentaire. Le voilà. Un album magnifique d'indie rock français, un vrai classique comme qui dirait. Problème, personne ne l'a jamais dit. 
Enregistré au studio Le Chalet par Jean-Marc Sigrist qui plus est. Et des morceaux dans la langue de Molière, il faut le souligner.
Top track qui pulse bien effectivement : Kiss the future day.

erm, comment dire...





vendredi 22 décembre 2023

Salsa Picante Records present, The Christmas Hippie EP (1996)

Je ne pouvais décemment pas vous laisser sans une traditionnelle petite pochette de Noël et comme je me trouve dans la capitale de la porcelaine pour les fêtes, cette compilation 45t locale tombait à pic. Unique production du label limougeaud Salsa Picante.
Au programme: 
- les plus connus, les powerpunkpop suckers The Bushmen. Pierre Garot (guitare, artwork), Bruno Picat (chant), Jean-Pierre Simonet (basse), Stéphane Négrier (guitare), Simon Doucet (batterie). Morceau enregistré et mixé au Médias Studio Limoges par Alain "Bambi" Miraucourt (sept. 1995). Ce titre Jack the bomber interpelle le président de l'époque, Jacques Chirac.
- les rockers garagistes de Beachbreakers, avec Mary (chant), Gautier (guitare), Fred (sax) , Tot's (basse) et Phil (batterie), ils jouaient essentiellement des reprises des années 50 simplifiées et jouées dans les années 90 d'où le titre de leur démo 50s and 90s singles.
- Super Dwarves, davantage dans le style pop rock avec Eric Picat (chant, guitare), Bruno Supplisson (guitare, choeurs), Frédéric Arsac (basse, choeurs), Laurent Nougier (batterie) dont le titre Last waltz est extrait de leur cd Happy enregistré en 96.
- enfin, The Blue Devils, garage punk, avec le chanteur Bee Dee Kay (BDK prononcé en anglais dans le texte, alias the Blue Devil King, ex- Dee Cats qui jouaient du rockabilly), Christophe (basse), Juan Marco (guitare), P'tit Lolo (batterie) et Yvan Serrano (guitare).
Compilation miniature pas vraiment connue mais pourtant vraiment top. 
Joyeuses Fêtes à tous.



insert


mercredi 20 décembre 2023

Kid Pharaon & The Lonely Ones, Livin' underground 7" (1987)

Le second simple de Kid Pharaon & The Lonely Ones, (toujours chez les Bordelais de Fu Manchu Records) et non des moindres dans sa discographie car ce Livin' underground est carrément un tube à mon avis. Il existe même un clip sur youtube, bon ok cette video est complètement bidon, mais cela n'enlève rien à la qualité du morceau.
Le trio se compose de Thierry Duvigneau à la guitare et au chant évidemment , son compère de longue date (Les Exemples) Nicolas Saubade à la batterie, et Alain Perrier (Lonely One, The Shifters) à la basse. 
Kid Pharaon se souhaitait dans le n°22 de Nineteen de 1987 d'enregistrer des disques qu'il pourrait encore écouter dans trente ans, je pense que le contrat est largement rempli et je continuerai à le démontrer sereinement avec ses oeuvres qu'il me reste encore à placer l'année prochaine et que j'écoute avec toujours autant de plaisir. Et vous aussi avouez-le ! 




dimanche 17 décembre 2023

Skittle Alley, Just a kiss (2012)

Mini-album de Skittle Alley paru en 2012 chez Dufflecoat Records. Le groupe, de Limoges, est en fait une seule personne, Stéphane Pomedio (Fanou) que l'on connait ici puisqu'il joue également de la basse dans Doggy et a fait partie du label Anorak Records dont j'avais publié la compilation Handmade
Vous l'avez donc compris si vous suivez un peu, cet album propose de l'indie pop. 
Huit morceaux  absolument magnifiques. Un peu de délicatesse est toujours la bienvenue dans ce monde de brutes. Fanou est influencé par les groupes du label Sarah Records de Bristol et ça s'entend tout de suite (je viens de récupérer le bouquin -le pavé, plutôt!- These things take time, l'histoire de ce label mythique, paru cette année chez Tangent Books dont je me régale à l'avance). On est en terrain conquis avec ce disque.
Dans les remerciements de ce CD-r de Skittle Alley, on notera son complice Guillaume Bassard de Doggy et Gary Sansom le fondateur de Dufflecoat Records. 
Un entretien de 2014 avec Fanou est lisible sur le blog de Skittle Alley et quelques autres infos également.




These things take time, de Jane Duffus

vendredi 15 décembre 2023

Survet Skins, S/T (2004)(2010)

Survet Skins est un side-project d' 8°6 Crew et Happy Kolo, deux groupes potes parisiens.
L'idée du projet est venue d'un ancien membre de Gundog (Hervé ?), pour les réunir dans l'anonymat le plus total. Il a quitté le groupe juste avant l'enregistrement "pour une blonde sans faux col". (source UVPR, voir plus bas).
Survet Skins sont donc 2 voix pour le chant (Charly d'8°6 Crew et Beck d'Happy Kolo), la basse de Mama (8°6 Crew), les guitares de Ludo (Happy Kolo) et Stom (8°6 Crew),
et la batterie de Laurent (8°6 Crew).
7 excellents titres de oi! parisienne qui déblayent comme il faut mais avec ce côté mélodique qui les sort de l'aspect bourrin que peut avoir cette musique en général et qui peut en rebuter plus d'un. Lorsqu'elle est jouée sans force excessive, sans cet aspect viril surjoué ni le côté gorge profonde du chant généralement poussé à l'extrême (du ridicule), cette musique est de la balle et Survet Skins en est le parfait exemple. 
Sorti chez Euthanasie Records en CD en 2004 et repressé en vinyle en 2010 (mon exemplaire).
Il y aura encore un autre repressage en 2020 (Euthanaise) avec l'ajout de la reprise des Gladiators qui figure aussi sur Oi! L'album d' UVPR, que je publierai peut-être ultérieurement, je verrai.

The Den, Stamford Bridge, Upton Park, j'ai fait (entre autres) les stades londoniens les plus chauds début 90s, mais jamais vu de skins en survêt'


les deux à droite, les seuls que j'ai reconnu: Gerry Francis* et Mike Flanagan (Crystal Palace). Le mec de gauche me parle vaguement, ça reviendra. Les 3 coupes de douille du milieu par contre... pouët! 



L'entretien d' Une Vie Pour Rien (section articles inédits)


*(Gerry Francis, ex-QPR surtout, joueur et entraineur)

jeudi 14 décembre 2023

The Drift, Young shoots EP (1992)

Dernier post concernant The Drift dont j'aurai fait un tour complet en ce qui concerne leurs productions perso. Les furieux étudiants angevins avec leurs guitares vrombissantes et leurs rythmes rapides ont prouvé qu'il n'y avait pas que Les Thugs ou Seconde Chambre en Maine et Loire. Par contre ils ont choisi une musique peu reconnue alors en France dans les 90s et ils resteront dans l'ombre jusqu'au bout, alors qu'ils auraient sûrement pu en découdre à visage découvert en Grande-Bretagne par exemple. On ne refera pas l'histoire mais Haar brut leur aura rendu hommage à sa façon. Ils seront quand même passés chez Lenoir et auront eu la reconnaissance des Inrocks. 
EP cd sorti chez Rosebud / Barclay, enregistré à l'Ubu (Rennes). 





Les Inrockuptibles n°35, Mai 1992

mercredi 13 décembre 2023

Catherine Bardin, Le pont des soupirs. 45t (1979)

500ème article sur Haar brut, le jour de mon anniversaire, absolument non programmé croyez-le ou non, je viens de réaliser la coïncidence. Et ce serait con de ma part de rater ça.
Je vais donc en profiter pour vous filer une de mes Madeleines de Proust. Je dirais même LA Madeleine ultime, puisqu'elle m'a "hantée" des décennies, cette Mado.  

Depuis mes 11 ans, l'air m'est resté dans la tête, un petit bout de refrain mêlé à des mmm, mmm, imprimé dans ma cervelle de linotte. 
Le contexte est un matin vers 6-7h du mat', un départ en vacances. De notre chambre à tous les 3 (frères), j'entends cette mélodie, blotti dans mon lit, à peine réveillé, au 6ème étage de notre HLM de la rue du Télégraphe dans le 20ème à Paris, les notes émanaient du poste de radio familial dans la cuisine, vraisemblablement branché sur RTL. J'écoute et je suis comme en apesanteur, une sensation incroyablement agréable. Elle m'est restée toute ma vie cette émotion, cette mélodie. Je n'ai jamais su de qui il s'agissait. 
Et puis la vie a continué, je n'y ai plus pensé, mais de temps à autre l'air revenait, je ne sais pas pourquoi, de temps à autre, j'avais besoin de retrouver cette apesanteur, ce moment de vulnérabilité complaisante. Et je m'en voulais de ne pas savoir qui chantait cette chanson. 
L'interweb est arrivé dans les années 90, puis les années 2000 ont commencé à le faire progresser à pas de géant et l'air m'est revenu à nouveau. J'habitais alors en Ecosse. Youtube existait, Discogs existait. Et le peu de paroles subsistait encore dans mon esprit, mmmm.... mmmm.... le pont des soupirs... mmmm, en gros, c'était tout c'était peu, mais avec de la chance ça pouvait être le titre ! Et je me suis mis à chercher et j'ai finalement trouvé. 
Mon guilty pleasure suprême, encore que finalement ce n'est pas du tout un guilty pleasure. Mon seul guilty pleasure en vrai c'est le boys band anglais Five avec Keep on movin'la zone complète ! Je l'adore ce titre et j'ai même acheté le cd single ! Indispensable pour les fins de soirée désinhibées lorsqu'on s'en bat les couilles de tout. 

Catherine Bardin c'est bien autre chose donc, finalement démasquée en 2000 et quelque, (je n'ai pas retrouvé la date de mon achat en ligne).
Et les paroles de cette chanson, à 11 ans, je n'aurais jamais rien capté. Alors que c'est clair comme de l'eau de roche, et c'est très joli. Rien de masculin, rien de viril, mais on n'en est plus à celui qui pisse le plus loin, passé l'âge de cacher ce que j'écoute (bon je dis ça, mais c'est pas vrai pour tout. J'ai même un jour cassé un disque en morceaux tellement j'avais honte de l'avoir acheté - distro brestoise, si vous voyez ce que je veux dire-, une pochette rouge dégoûtante que je n'aurais jamais pu assumer si un jour mon fils était tombé dessus, d'autant que je ne l'écoutais jamais et que je n'ai jamais compris pourquoi je l'avais commandée... Un moment d'égarement incompréhensible, le mal était fait). Bref. 

Un petit plaisir personnel, Le pont des soupirs. J'ai 11 ans à nouveau.




mardi 12 décembre 2023

Les Valentins, S/T (1993)

Deuxième album des Valentins paru en 1993 chez Barclay. La logique aurait voulu que je commence par le premier, Café des 2 mondes, mais les goûts n'ont pas de logique et je préfère cet album éponyme, plus mûr, plus sombre, plus beau que le disque produit par Etienne Daho qui est certes très honnête et que j'aime bien aussi mais qui sonne un peu trop comme... Daho, justement.
Ironiquement, ce second album auto-produit a été écrit en partie au cours de la tournée Paris Ailleurs d'Etienne.
Sur la pochette, les Valentins se présentent à quatre : Edith Fambuena et Jean-Louis Pierot, Marcel Aubé (Marcello B.) le bassiste de Daho et surtout le batteur écossais Stephen Irvine (Lloyd Cole & The Commotions) !
Les musiques sont des Valentins et les textes d'Edith Fambuena,  excepté le titre J'ai triste au texte complètement désabusé écrit par Jacno, La nuit de plein soleil le pavé assez phénoménal de presque 19 minutes (!) en fin d'album, dont les paroles sont signées Nina Bouraoui, et évidemment la présence étonnante d'une reprise de Bob Marley Satisfy my soul, qui ne fait qu'embellir cet album.
J'ai triste figurait sur le single Les pieds dans la lune, deux titres diamétralement opposés qui ont porté cet excellent album sur les radios et ont fait leur office en fin de compte, puisqu'ils m'ont convaincu d'acheter l'album. 
A mon avis le disque aurait dû les propulser dans les hautes sphères du rock français, pas sûr que ce fut le cas. Pays indigne. 






dimanche 10 décembre 2023

Bandolero, Paris Latino. El Bandido Caballero 7" (1983)

Puisqu'on est dans les vieilleries coincées entre l'indé et le top 50, je demande Bandolero. C'est d'autant moins fortuit que les frères Perez (Carlos et José) ont sévi dans le groupe punk Guilty Razors que l'on a écouté cette semaine. Carlos est même crédité de tous les titres d'I don't wanna be a rich puisqu'il fut le seul à avoir pris la peine de s'inscrire à la SACEM ! Tristam Nada le chanteur des Razors fera de son côté son petit buzz en 1988 avec Bonne bonne humeur ce matin sous le nom de Tristan (son vrai blaze étant Pascal Dequatremare, pour info). La transition avec Bandolero était donc assez facile.  

Ce 45t appartenait à mon frère, il l'avait acheté il y a exactement 40 ans, le 10 décembre 1983. Il notait les dates donc lorsque j'ai réalisé que c'était aujourd'hui, clin d'oeil direct au frangin qui me surveille sûrement toujours d'où il se trouve. J'aimais bien l'écouter ce seul succès commercial du groupe, le morceau a même sa page wikipedia ! Typiquement ce qui s'appelle en anglais un one-hit wonder. 
Et donc du punk la fratrie Perez est passée sans complexe au funk disco, assistée par le batteur Djill Bourezak qui a aussi officié dans Guilty Razors. Le disque du trio sort encore et toujours chez Mankin Records. La loi des séries sur le blog.
La face B a des airs de salsa, enfin il me semble vu que j'y connais rien à ce genre de zik. Un morceau de Tito Puente tout au plus, et encore je ne me rappelle même pas le titre !  

fumar es malo



samedi 9 décembre 2023

Les Civils, La peur du loup 45t (1982)

Suite et fin pour Les Civils avec ce deuxième 45t, comme écrit en face B. Tiens, j'ignorais qu'il y avait eu un maxi 12 pouces, avec 2 titres supplémentaires, Blue whale et Blitz (Guerre et éclair). Si quelqu'un l'a et veut le partager, merci de mettre un lien dans les commentaires please. (Edit: oubliez ma requête, je l'ai déjà et en flac en plus. Pff, on télécharge, on télécharge et si on ne transfère pas tout de suite sur un support qui permettra d'écouter, on oublie...). Je ne vaux pas mieux que beaucoup, c'est la morale de l'histoire.

Deuxième et dernière production des Civils donc, un titre toujours plutôt bien produit et mené avec humour et dérision. Auraient-ils été capables de faire plus sur un album ? Nul ne le saura. L'effet de surprise de La crise en 1981 me les avaient rendu sympathiques, La peur du loup confirmait le potentiel, ils étaient toujours managés par Alexis Quinlin de Mankin. Mais de suite il n'y eut point. A part pour le chanteur qui finira sur les programmes télé insignifiants du matin. 
Mais franchement en 1982, ce ne sont pas Les Civils qui m'ont marqué. Plutôt la demie de Séville. Je crois bien que j'ai pleuré cet été-là. 

pochette un peu pérave, oui


Gogol + Mau-Maus, Les affres de l'angoisse (1984) (1986)

Effort surhumain pour ripper ce disque dont seul 2 titres trouvent grâce à mes oreilles, L'amour à 70 ans et Max Performer qui sont très bons. Ripper le reste fut un (très) long chemin de croix. J'aurai au moins appris que mon exemplaire rouge est une réédition de 1986 de l'album original jaune de 1984. La belle affaire.
Gogol s'entoure des Electrodes re-baptisés Mau-Maus dans cet album, ce qui le rendait intéressant sur le papier. Hélas... En même temps le titre donnait la puce à l'oreille sur le supplice auquel s'attendre, hehe.
  
Mais si ça fait plaisir au sieur Pascal Arcade qui en avait émis le souhait lors de la publication du premier Gogol, alors mon sacrifice ne sera pas vain. 
Il est temps maintenant d'aller écouter Dean Martin en décorant le sapin. Avec un mug de vin chaud. 
X-mas mulled wine time ! 




Bonne chance à tous, mais les femmes et les enfants d'abord !