samedi 3 août 2024

Meyverlin, Therefore (2024)

Le single Casanova sorti par Meyverlin l'an passé annonçait les couleurs : rouge et électronique. Mais je pensais à un bluff gros comme Martoni et les premières notes du nouvel album Therefore (sorti le 10 mai) brouillent les pistes. Du Perfume qui ouvre l'album émanent les effluves bien-aimées de la pop à guitares qui caractérisait Daily events le premier essai aplati dans l'en-but avec brio par la triplette Ramey-Lavergne-Haliniak. On se dit alors qu'on est finalement reparti dans cette pop carillonnante bien-aimée et que le groupe va jouer confortablement à domicile mais soudain le virage s'amorce bel et bien avec le second titre Revelation (video réalisée par Maud Anyways), qui en est assurément une et qui lance les machines ! Cette pop sera bien matinée d'électronique, ou inversement. Et la transformation est réussie, voire magistrale. 
Philippe Lavergne s'est déjà essayé à l'électro avec Bassmati, on sait que le gars est doué. Et comme par hasard c'est son compère d'alors, Rodolphe Vassails qui fait son apparition au sein de Meyverlin aux programmations, claviers et surtout à la production vraiment remarquable de Therefore, qui a permis au groupe d'assumer cette direction sur l'album.
Gilles Ramey a sonné la charge de l'ordre nouveau et insisté sur cette courbe électronique à prendre avec une basse bien hookienne. A l'ouverture de l'objet déjà culte signé Emmanuel Foricher de Too good to be true, une évidence : l'ange de Peter Saville le designer patenté de Factory semble s'affirmer et on a bien capté le clin d'oeil à l'album Technique qui révolutionna New Order. Avec Smoke screen Meyverlin signe un chef d'oeuvre absolu du genre. Cette merveille est mon morceau préféré de l'album, juste devant le single Scars (video d'Amandine Shoe). 
Mais les comparaisons s'arrêtent ici car Therefore est bel et bien un album de notre ère. Ce disque va m'accompagner jusqu'au bout c'est certain et sera même une référence.
Thierry Haliniak pose sa voix comme un charme sur les textes pas si faciles de Gilles et ajoute ses guitares délicates. Une formation complète donc, qui n'a pas hésité une seconde à ajouter une corde synthétique à son arc et qui décoche à tire larigot trait sur trait dans la cible. Boys on the dancefloor est l'épitome de l'album des trois gars : l'humour, le sérieux, la classe. 
Quant à Philippe, au palmarès long comme le bras de Léon Marchand, il me tarde de le voir jouer sur scène le 27 septembre au PopFest à Paname avec ses amours originelles, Les Freluquets en version new look.

Bravo les hooligans sous ecstasy, bravo les nice guys

That's entertainment !

(EDIT: Excellent entretien du groupe à lire sur Section 26 !)


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