dimanche 1 décembre 2024

Contingent Anonyme, Fabula urbana EP 7" (2018)

Mon club en Angleterre c'est Liverpool FC mais en vrai mon amour du football anglais (qui est né d'une déception : saison 1976-77 dans la voiture en rentrant de la piscine Roger Le Gall dans le 12ème lorsque que j'entends à la radio que Kevin Keegan ne jouera pas à Geoffroy-Guichard ce soir et que donc je ne le découvrirai pas en vrai), est tellement fort que mon rapport avec lui ne peut se limiter à un seul club. West Ham United fait partie de ces équipes dont je regarde systématiquement le résultat en priorité. Je me souviens que j'avais un correspondant du Havre au début des années 80, fan de West Ham. J'avais répondu à une annonce du magazine Mondial. Le gars allait à Upton Park régulièrement et me faisait bien envie, moi qui vivait à Limoges au centre mou de la France. 
Enfin j'y suis allé à mon tour, au Boleyn Ground (l'autre nom d'Upton Park) en mai 94, le dernier match de la saison et surtout le dernier match avec les places debout. Un choc culturel en Angleterre, difficile à digérer. West Ham - Southampton, 3-3 avec Le Tissier en face et moi dans le Kop. Je débarque en Angleterre le 3 mai et le 7 je suis dans la North Bank. Le rêve, même si ce n'était pas si simple. 
West Ham c'est le groupe des Cockney Rejects tout le monde le sait (et Iron Maiden aussi), et aussi le club de mon flatmate Richard, adepte de la culture physique et comme il l'avouait, pas facile de supporter ce club. Bref, j'ai écrit un bouquin sur toutes ces aventures, jamais publié mais pourquoi pas un jour sur le blog qui sait. 
Contingent Anonyme est un groupe de Reims, ils foutent les marteaux de West Ham dans leur nom, ils font ce qu'ils veulent après tout, et bien foutu comme son. Sorti chez le superbe label agenais Rusty Knife



Oranje, Hollande 74-78

"j'y étais"

vestiges, badge acheté lors de mon 1er séjour à Londres avec le collège en 1983 ou 84

The Hammer, West Ham - Southampton, samedi 7 mai 1994, le programme

pour Noël fais-toi offrir ce livre tu mourras moins con, tu sauras qui est Frank McAvennie



Savel, Terminal (2008)

Savel joue les coquins sur cet album et s'expose (sexe-pose). Nudité, tendresse, érotisme, cigarettes côniques délivrés en chansons avec la grâce qui le caractérise, son timbre et son verbe uniques qui m'enchantent à chaque écoute. Si le dimanche tu te sens fatigué des excès de la veille, la faute à une voisine subitement cinquantenaire, il est fort agréable de se réfugier une trentaine de minutes dans les mélodies malicieuses et maitrisées de Yann Savel. J'ai déjà loué ses disques et son talent maintes fois sur Haar brut donc je ferai court, surtout que je me remets d'une petite blessure au coude après une démonstration de break-dancing fort peu convaincante. Bon à ce moment-là j'étais au passé au rhum il faut dire. Ma femme n'avait plus qu'à fermer les yeux pour cacher sa gêne, bienveillante toujours. J'ai une chance folle. 
Des ébats et un constat: la beauté physique s'arrête à cette matière organique plus ou moins bien disposée en fait sur des squelettes identiques.
Nous n'avons pas l'art de nous vendre chante t-il aussi, comme tant d'autres héros qui rendent la musique aussi addictive. Ne changez rien, "vendre" quel vilain mot.
L'album est sorti sur le label de St Nazaire bien-nommé Les Disques en Chantier et le morceau Terminal dure 11'22 : une pure merveille. 

L'actualité de Yann consiste aujourd'hui en des concerts pop et poétiques pour les petits (et aussi les tout petits dès 6 mois !) sous l'alias Nyna Mômes avec Nathalie Carudel qu'ils ont créé en 2010. C'te chance, c'est quand même autre chose que le Club Dorothée. 

BG qu'ils disent aujourd'hui ?

extrait du livret
sous presque tous les angles