dimanche 30 novembre 2025

Watoo Watoo, La fuite. CD (2007)

Je termine la publication de ma collection Watto Watoo tout en douceur par l'album  La fuite de juin 2007 paru chez Letterbox Records. 
Pour fan de Felt, Stereolab, Young Marble Giants, Saint Etienne, Luna... dit la page bandcamp
Certes, mais les amateurs de pop bossa, funk et même jazzy y trouveront aussi leur compte. Du velours cet album. Compositions délicates, de beaux petits arrangements, une façon parfaite et subtile de conclure ce dernier dimanche de novembre, St Andrew's Day par ailleurs, la journée du saint patron des Ecossais. En outre, deux morceaux gratuits dont Décembre, histoire de commencer l'ultime mois de l'année avec un sourire. M'enfin quatre euros ce cd, c'est donné. 
Chinatown est une reprise d'un morceau de Luna (1995) dont j'ai mis l'EP en photo plus bas. 
Watoo Watoo c'est fini on le sait mais Michaël Korchia reste toujours aussi actif et une suite de Feutre et de Photon est à venir prochainement je pense ! 

L'artwork est toujours aussi beau chez Watoo Watoo






samedi 29 novembre 2025

Tommy Hools, All soul's night. CD (2003)

L'album oublié de Tommy Hools en ce qui me concerne. Big fan de leurs disques précédents et de leur univers électro soul dub j'ai complètement zappé cet album sorti en 2003. Et pour cause, en 2003 je prenais mes cliques mes claques mes disques mon chichon et avec mon cousin Régis (encore lui) en second chauffeur, la route sans GPS mais avec une carte Michelin pour rejoindre malta partie en éclaireuse à Edimbourg, depuis mon 12ème arrondissement de Paris, mon quartier natal de la rue de Wattignies. 
J'ai donc découvert bien après ce All soul's night. Il m'avait particulièrement déçu. 
- Putain ils font du disco maintenant ou bien ?
Et puis le temps a fait son office et l'album m'a amadoué au fil des écoutes, notamment grâce au très bon dub No time too kill qui me rappelle toujours pourquoi j'adore les Hools. 
Le disque diffuse de très cools vibrations ce qui est sans prix. On ne peut pas dire que ce soit mainstream vu le succès du disque donc j'en profite pour le remettre en valeur, j'espère que les huiles qui figurent à tous les étages de cet album n'en prendront pas ombrage. De la (grosse) maison d'édition aux invités de prestige (relatif) en charge du micro : Richard Archer, fan de Brentford et frontman d'Hard-Fi, groupe mineur de pop anglaise certes mais que j'aimais bien, Chris Stills (fils de Stephen Stills et Véronique Sanson), Hawksley Workman, Maxime Lefèvre, Malou, vous n'aurez qu'à lire les crédits pour savoir qui chante quoi. J'expose l'inventaire de mes skeuds francophones, je ne suis pas l'encyclopédie.
Voilà, on va se finir le mois de novembre tranquilou en électro. Il n'y a pas que de la musique de sauvage ici tout le monde le sait je pense. 
Tommy Hools en 2003 est passé de trio à duo : Nicolas Druel, Laurent Bidoli moins Vincent Tarrière. Ils signent aussi leur dernier album à ce jour.
Je recommande cette chronique très savoureuse. Je ne partage pas forcément son opinion mais excellente revue qui fait mon boulot et mon bonheur. Fumiste, c'est un métier. 

loin des pochettes classieuses précédentes...




j'aimais bien Hard-Fi. "In operation" comprend des versions dub à la Dead 60's. Vraiment très bon.


jeudi 27 novembre 2025

Warrior Kids, "Don't tell me lie" 45t (1993)

Je poursuis l'inventaire des groupes historiques du punk oi! français avec le second 45t des Marseillais Warrior Kids. 
Rappel des faits : Warrior Kids sont René "Nounours" (batterie), Marc (basse, chant) et Thierry (guitare, chant). Ils sortent leur fameux et génial premier 45t éponyme en 1983, placent un titre merveilleux dans la compilation controversée 77 KK puis un album qui chez moi passe à la postérité, Les enfants de l'espoir un de mes disques du genre que j'ai le plus écoutés. Lorsque l'album sort, Nounours et Marc sont à l'armée et à leur retour Thierry leur annonce qu'il jette l'éponge. 
Don't tell me lie finira par voir le jour en 1993 avec David à la guitare. Le disque sort chez le label neusk parigot S.P.E. Records et Reality Records (label fictif du groupe je présume). Le ton s'est durci et on ne peut pas dire qu'il m'ait plu des masses. Il passe mieux aujourd'hui finalement mais je l'écoute rarement. Ce n'est qu'en fouillant tout à l'heure dans les 45 tours à la recherche d'un autre disque que je me suis rappelé que j'avais ce skeud, la honte.

Don't tell me lie et Jeux ! reflètent bien le virage punk rock qu'ils prendront plus tard après un hiatus de neuf ans suite à ce simple (je ne compte pas la discographie cd de 2001 que j'avais trouvée chez Born Bad mais ce sera peut-être celle qui fera office de déclic du retour de Warrior Kids sur la scène). 




   

mercredi 26 novembre 2025

La Souris Déglinguée, Aujourd'hui et demain... LP (1983)

Aujourd'hui et demain... paru en 1983 est le troisième album de La Souris Déglinguée. Il s'annonçait sous le signe de la nouveauté : tout d'abord parce que le groupe a signé avec le label Celluloid trouvé par leur manager Hervé "Parker" Philippe. Il s'agit de leur troisième label en trois albums. Ensuite parce que LSD est parvenu à signer un accord de coproduction avec le débutant Studio Garage et va pouvoir passer deux mois à enregistrer l'album en 24 pistes. Et enfin pour la première fois la pochette est en couleur. 
Quinze titres sont mis en boîte au cours de cet été 83 dans une ambiance souvent folklorique. Il suffit de lire la liste de personnages crédités et remerciés au verso de la pochette pour comprendre. En exemple les choeurs du Dernier pogo à Paris, pas vraiment compliqués mais tellement imbibés d'alcool demandent plus de cent prises ! Notons aussi que le groupe, à la recherche d'un saxophoniste pour quelques morceaux, recrute Michel Gefflot qui par la suite deviendra Muzo et membre permanent de LSD.

L'album est une déferlante d'hymnes, un étalage complet de la palette musicale de La Souris : rock'n'roll punk oi! ska reggae chanson. Le tout dans un brouhaha notoire mais qui ne m'a jamais gêné lorsque j'écoutais les morceaux de l'album piqués à la radio en vrac sur plusieurs cassettes lorsque j'avais quinze ans. Tai-Luc jura, mais un peu tard, qu'on ne le reprendrait plus à bosser avec des producteurs alcooliques et toxicomanes ! D'autres disques punk produits au Garage cette année-là subiront le même sort (comme le deuxième album de Wunderbach qu'il faudra que je publie aussi d'ailleurs) : mix pourri, assourdissement du son, zéro homogénéité. Ce troisième album sera remixé, réinterprété en 1993 par LSD (il s'agit du cd Remix 2536) au grand dam des puristes. J'ai mis du temps à l'acheter ce compact disc d'ailleurs. Je le passerai aussi un de ces quatre. Aujourd'hui et demain je n'ai même pas eu besoin de l'acheter : mon cousin Régis qui ne l'écoutait jamais m'a donné son album lors d'un weekend où la chance était vraiment de mon côté. J'étais trop jouasse.

Le disque sera bien accueilli de toutes parts malgré le mixage : radios nationales (toute mesure gardée), radios libres, fanzines et public feront que le disque s'écoulera à 20 000 exemplaires (dont 4 000 en quinze jours, une performance !) 
La plupart des morceaux sont d'anciennes compositions ou en tout cas déjà bien rôdées dans les concerts. La chanson titre est même une adaptation de Garçon moderne la face B du tout premier 45t de La Souris (qui pour la petite histoire a été acheté 850 euros aujourd'hui sur Discogs... Il est vraiment temps de le rééditer, non ? )
Sur cet album Tai-Luc passe le micro en maintes occasions : Eliane une copine de Nancy (la ville) chante Lili Marleen, c'est Jean-Claude le batteur qui entonne Maximum swing, Jean-Pierre le guitariste assure Détachement FR 79 (il avait pris l'habitude de la chanter en l'absence de Luc lorque ce dernier faisait son service militaire) et Marie Alcaraz qui vient de quitter le groupe Ici Paris prête sa voix à Marie-France
Album classique et mythique en ce qui me concerne. Il ravive toujours bien des souvenirs. Et même si "faudra qu'elle ne meure jamais, ya pas d'raison qu'ça cesse", ma jeunesse est bien partie, j'en ai pris mon parti. Même si...

Fin du 900ème épisode d'Haar brut. Ouaip, 900 dans l'bordel !

LSD sur les hauteurs de Ménilmuche, dominant l'ancien squat des Vilins (absorbé ensuite comme la rue Vilin par le Parc de Belleville)

il y aura un repress en 87 avec la carte du monde peu visible et le numéro de téléphone de Parker masqué


mix et remix

samedi 22 novembre 2025

Al Kapott, S/T CD (2005) LP (2006)

Il était temps. La classique compilation d'Al Kapott de Brest sortie en cd en 2005 chez les Bretons Rural Muzik et repressée en vinyle par Christophe et son label alsacien Dirty Punk Records un an plus tard. Réédition épuisée depuis comme de juste.
J'ai topé le cd d'abord évidemment, je ne sais plus où c'était il y a vingt ans ouch !, mais je ne pouvais pas passer à côté du LP ensuite. Acheté je ne sais plus où non plus, mais bien plus récemment. Deux lignes et demie sans grand intérêt donc.
 
Sur cet album on écoute des titres déjà présent sur Haar brut, ceux des compilations 77 KK et 77 KK présente..., Chaos in Europe, 1984 the second, ainsi que l'intégralité de leur mini LP auquel s'ajoute leur 45t que je n'ai pas mais aussi l'indispensable inédit sorti de l'oubli P.T.T.B. acronyme pour Patrie.Travail.Télévision.Bouffe. mais accessoirement cela fonctionne aussi pour une de leurs influences Peter.Test.Tube.Babies ! Le morceau est issu de leur toute première K7 démo 3t de 1984. Dommage par contre que la K7 de répètes qui a pourtant bien circulé en ligne n'ait pas été inclue dans cette compile alors qu'elle est un super témoignage de la fougue crue et punk d'Al Kapott. Commme le soulignait le zine No Government ils n'ont jamais eu l'impact qu'ont pu avoir Camera Silens, Komintern Sect, Collabos et Reich Orgasm mais ils restent un groupe important mésestimé à l'époque par les fanzines et le public. Totalement d'accord avec ce constat. Je les classe en dernier dans ce groupe certes mais je ne saurais m'en passer et il s'agit là quand même du groupe de tête dans ma hiérarchie du punk français, faudrait pas l'oublier. 

cd vs.lp

livret, extraits

vendredi 21 novembre 2025

Cruelle Section, "Oi! E.P." 45t (1997)

Allez un peu de bourrinage pour se réchauffer : Cruelle Section, quartet au crâne rasé de Boulogne-sur-Mer formé en 1995 qui comprend trois supporters du RC Lens, Laurent (basse), Jérôme (guitare, choeurs), Nicolas (batterie, choeurs), et un du PSG puisqu'il vivait à Paris, David (chant). L'EP a été enregistré et mixé en 96 au studio boulonnais du Bras d'Or et est sorti l'année suivante chez le label breton One by One Records
Un disque pas vraiment mémorable au premier abord j'en conviens, mais ce groupe de tondus fans de football et de bière bon marché a la particularité de se positionner aussi contre la corrida et la vivisection comme l'illustre le morceau F.L.A.C. (Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas). 
Un discours peu commun dans les disques skins, que je salue bien bas et qui méritait d'être signalé, n'en déplaise à mes deux anciennes profs d'espagnol en LV3 : deux passionarias de tout premier ordre qui m'avaient fait aimer la langue de Cervantes mais certainement pas la tauromachie. 


un de plus sur le banc des remplaçants du onze du Footichiste !


Entretien bourrin dans L'Echo des Chous Fleurs n°10, Eté 1997

Dyplomatic, Où est l'amour ? 45t (1987)

Je n'ai trouvé aucune info sur ce groupe Dyplomatic. Je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam lorsque je l'ai trouvé chez Missing Records à Glasgow il y a quelques temps mais j'ai vu que c'était français et j'ai pris au hasard. A 50p je ne risquais pas grand-chose. Il faut croire que ce disque n'a rien d'une rareté puisqu'il est présent sur plusieurs chaines yt ! Inconnu au bataillon pourtant. 
Franchement Où est l'amour ? fut une jolie petite surprise. De la new wave des années 80 dans toute sa splendeur et cela vaut ce que ça vaut, cela ne fera pas l'unanimité, je ne me lèverai pas non plus la nuit pour me la repasser en boucle, mais la mélodie diablement efficace et sa petite guitare carillonante me bottent carrément bien.
En revanche quelle étrange idée d'appeler sa seconde face Betsy party...? Ce n'est même pas une reprise du morceau de Starshooter. A moins que ce ne soit pour donner une piste sur leurs origines : seraient-ils de Lyon ? Ils sont notamment sur le tube dans un extrait de l'émission Clips Clap d' FR3 Lyon... 
Va savoir. Et si quelqu'un(e) sait, il/elle peut commenter. 
Le disque est sorti chez Comotion.

Edit : Et en effet ils sont de Lyon, une enquête de lecteur rondement menée. 




 

dimanche 16 novembre 2025

Wolfwine, D tch The B ch, Let's Go Fishin! CD (2025)

La fin de l'année nous guette peut-être mais elle nous gâte surtout : encore une nouveauté sur Haar brut et encore un excellent disque, celui de Wolfwine !
Wolf qui ? Wolfwine ... Louvain ! 
Stéphane Louvain un des membres fondateurs des éminents Vendéens The Little Rabbits qui officia ensuite dans La Secte Humaine en soutien de Philippe Katerine et joua également dans les French Cowboys notamment. Stéphane est parti seul à Tucson (Arizona) pendant trois mois enregistrer ses propres compositions mais il ne s'est pas rendu là-bas par hasard, il a ses accointances : des amis musiciens locaux, The Golden Boots groupe de country rock vont l'aider et surtout c'est dans cette ville que réside le producteur Jim Waters, considéré comme le mentor de The Little Rabbits depuis leur troisième album. Waters c'est aussi Sonic Youth, Calexico, Jon Spencer Blues Explosion, Superflu même, une pointure aux manettes donc. D'autres groupes et artistes de Tucson participeront à l'enregistrement de l'épatant D tch The B  ch, Let's Go Fishin! parmi lesquels The Pork Torta, The Websites ou encore Sad Reptilian.

Paradoxalement, malgré la bienveillance qui l'entoure Wolfwine choisit J'aime pas pour entamer l'album par un pied-de-nez, en mode asocial. L'atmosphère western électrique franco-ricaine est chaleureuse pourtant et le charme fonctionne instantanément. Pour toujours prend à la gorge mais ensuite Sweetest curse relâche l'air, on pose le Stetson sur le crâne et on part trottiner dans la pampa arizonienne, le grand Canyon et ses espaces qui font rêver. Wolfwine avait sorti un single extrait de l'album cet été, L'ambulance, un morceau dansant qui fut bien accueilli. La diversité de l'album est marquante sans qu'on ne s'y perde une seule seconde, les morceaux s'enquillent naturellement. Stéphane évolue avec la même aisance dans l'électro, la balade folk, le rock indie (Slowly écrit avec Ben Schneider alias Sad Reptilian, What's going on over here) que le punk un peu lourdingue (The Pogo dance), avec des textes chantés en français comme en anglais.
Les Oiseaux survolent le disque pendant sept minutes de havre de paix, une délectation tout comme The beauty of solitude
Stéphane décide enfin d'achever l'album par un clin d'oeil à deux groupes légendaires : The Feelies pour la présence d'une reprise en fin d'album (dans les rééditions) et Joy Division avec une exécution grandiose de l'éternel Transmission, enregistré à la Phil Spector : cinq guitares acoustiques, deux batteurs, deux basses, un piano, un paquet de choristes, tout le monde dans la même pièce et allons z'y gaiement ! 

Un disque de soleil garanti sans sécheresse dans le catalogue Automne/Hiver 2025-2026 de Super Apes Label, un sacré coup de maître des Nantais. L'album en vinyle est même à venir et en pré-commande, ils ne se refusent rien et on en profite. 

la caravane "D tch The B  ch,..." du cowboy vendéen


dossier de presse

mardi 11 novembre 2025

Soap, June. CD (1995)

Une petite perle lo-fi signée Soap dont j'avais publié le split 45t cet été. Il fallait que je me procure le disque qui précède, cet unique album June car je sentais la bonne pioche. Pop bruitiste mais minimaliste à souhait avec des facilités pour parfois passer en mode sportif et même se permettre d'ajouter de la trompette à bon escient. Une écoute vraiment super agréable et relaxante, restée sans suite malheureusement. Soap deviendra Tame le temps d'un simple et puis plus rien. Un de ces groupes qu'on ne finira pas d'écouter surtout par temps froid et pluvieux, capable le temps d'un album d'apporter chaleur et confort. Un de plus car mine de rien on avait une sacrée collection de petites pointures en France sans toujours le savoir et c'est pratiquement un devoir sacerdotal de les relayer dans la joie même trente plus tard, même à l'échelle modeste de ce blog. Il y en a toujours aujourd'hui j'imagine et j'attends le messie (Subzero Fun en est très proche d'ailleurs), mais force est de constater que je ne suis qu'au compte-gouttes ce qui sort en France de nos jours, au niveau indie pop s'entend. J'ai eu toutefois le bonheur de pouvoir écouter des démos et des projets hyper excitants, j'espère qu'ils iront au bout parce que c'est du tout bon. 

Soap sont Didier Gal (guitares, voix, ventilo), Michel Marc (basse, voix, orgue), Pierre Lebozec (batterie, bouteille), Patrick Hantot (guitares, choeurs, ventilo aussi). Michel Roux ajoutera ses cuivres (et c'est beau), Fred son clavier et Axel une double-basse.  
A noter : la jaquette indique que pour leur écrire il fallait envoyer le courrier à une adresse à Rochefort. Groupe basé à Rochefort et Bordeaux donc je suppose. L'album a été enregistré au Studio Pôle Nord à Blois par Fred Norguet et est sorti chez Total Heaven

pochette toute mignonne